Ce dimanche 24 avril 2022, c’est dans une enveloppe bleue que les électeurs français glisseront leur bulletin de vote pour le second tour de l’élection présidentielle, tout comme au premier tour. Aux régionales et départementales en 2021, c’était une autre couleur. Explications.
Vous vous êtes peut-être posé la question dans l’isoloir lors du premier tour. La couleur de l’enveloppe a-t-elle une signification ? Pas de place à la coquetterie, au risque de voir son vote annulé : pour ce scrutin présidentiel, c’est le bleu qui a été retenu.
Des règles bien précises
La règle du jeu a été rappelée par le ministère de l’Intérieur, dans une note du 25 mars 2022, adressée aux maires de toutes les communes du territoire : “Les enveloppes de scrutin vous seront fournies par le représentant de l’État au moins cinq jours avant l’élection. Elles seront de couleur bleue.”
Il n’y a pas que la couleur qui est réglementée. L’article R54 du code électoral impose des enveloppes “opaques, non gommées et de type uniforme pour chaque bureau de vote”. Par ailleurs, elles sont fabriquées “spécialement pour le vote, en papier recyclé”, précise, dans un tweet, la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Camille Chaize.
Lutter contre la fraude
L’utilisation de différentes couleurs en alternance limite les risques de fraude électorale, poursuit la porte-parole du ministère de l’Intérieur. Il facilite aussi le travail des assesseurs lors des double scrutins, comme en juin 2021, quand les électeurs ont voté pour les élections régionales et départementales.
Un détail vous a peut-être échappé : les enveloppes étaient de couleur beige “kraft” pour les régionales et bleue pour les départementales. Un moyen d’éviter la confusion.
Pas de hasard
Cette règle de l’alternance des couleurs date de 1988, depuis un amendement d’origine parlementaire mettant fin à l’hégémonie du bleu foncé, précisant que le vote doit avoir lieu d'une couleur différente de celle de la précédente consultation générale.
Le choix des couleurs n’est cependant pas le fruit du hasard : bleu et beige pour les élections générales, jaune pour les scrutins partiels.
D’autres couleurs ont été écartées pour ne pas rappeler les partis politiques associés à celles-ci. C’est le cas du rouge, du vert et du rose, à connotation trop politique.
Enfin, les prestataires sont parfois dans l'incapacité totale de produire certaines couleurs en raison de difficultés d’approvisionnement, selon le ministère de l’Intérieur.