Le procès du réseau de prostitution nigérian de Poitiers vient de s'achever. 21 personnes comparaissaient devant le tribunal de Rennes (Ille-et-Vilaine), accusées d'avoir pris part à un réseau organisé de proxénétisme sur Poitiers. A l'exception d'un prévenu relaxé, tous ont été reconnus coupables
Des peines allant de 1 à 8 ans d'emprisonnement pour les prévenus qui comparaissaient devant le tribunal de Rennes (Ille-et-Vilaine).
A l'issue de ce procès, qui s'était ouvert le 18 juin dernier, tous ont été reconnus coupables, à l'exception d'une personne relaxée.
Ils étaient accusés d'avoir pris part à des degrés divers à un vaste réseau de proxénétisme implanté à Poitiers.
Trois catégories d'individus ont été identifiés dans ce réseau.
- les hommes, responsables de l'organisation de ce réseau et accusés d'appartenir à la mafia nigériane, d'organiser la traite d'être humains depuis Poitiers ou de blanchir l'argent du trafic ont reçu les plus lourdes peines, allant de 3 à 7 ans de prison
- les femmes qui jouaient le rôle de mères maquerelles ont reçu des peines allant de 1 à 8 ans d'emprisonnement, dont parfois 1 à 2 ans avec sursis. Certaines d'entre elles étaient à la fois bourreaux et victimes, anciennes prostituées devenues à leur tour proxénètes
- les logeurs, accusés de louer sciemment des appartements aux prostituées. Seul français accusé de proxénétisme présent lors de ce procès, David G. logeait plusieurs prostituées et savait que l'argent du loyer perçu provenait de leur activité. Il a été condamné à 3 ans de prison assorti d'un mandat d'arrêt et à 33 000 euros d'amende. Deux logeurs attendent encore d'être traduits en justice. L'un a reconnu les faits, il bénéficie d'une procédure allégée. L'autre a fait appel de son renvoi devant le tribunal. Il sera jugé ultérieurement
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