Seul un logeur, sur les trois Poitevins mis en examen, avait été convoqué devant le tribunal. Il avait été condamné à 3 ans de prison assorti d'un mandat d'arrêt et à 33 000 euros d'amende.
Hubert B., 73 ans et propriétaire immobilier
Un nouvel accusé va donc être traduit en justice. Il s'agit d'Hubert B.,73 ans, est banquier à la retraite et propriétaire immobilier de plusieurs appartements à Poitiers. A travers des sociétés civiles immobilières, il gérait des dizaines d'appartements occupés par des femmes nigérianes victimes de la traite humaine. Il est accusé d'avoir incité ses victimes à la prostitution pour payer leur loyer et d'avoir tiré d'importants profits de cette prostitution.Hubert B. qui avait pointé des vices de procédure n'avait pas comparu lors du procès qui s'est tenu l'an dernier. Il a été débouté et est donc convoqué aujourd'hui par la justice mais il continue à nier les faits et a affirmer qu'il n'a jamais empoché d'argent de la prostitution en paiement des loyers.
L'enquête tend à démontrer le contraire et un témoin a affirmé devant les enquêteurs que 37 prostituées étaient hébergées depuis 2010 dans un des nombreux logements de la famille d'Hubert B.
"Il pouvait se montrer menaçant pour obtenir le paiement des loyers", écrit la juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi.
Hubert B. est mis en examen pour "proxénétisme aggravé" depuis 2017. Le procès qui s'ouvre demain lundi 1er avril à Rennes doit se prolonger pendant deux jours.
Retrouvez les explications d'Antoine Morel sur le parcours d'Hubert B. avant son procès :
Un Poitevin accusé de proxénétisme aggravé devant le tribunal de Rennes