Le confinement dure depuis plus d'un mois. Les règles sont toujours aussi strictes pour limiter la propagation du coronavirus. Mais au fur et à mesure, les autorités notent un certain relâchement. Il y a plus de monde dans les rues. Illustration à Poitiers.
Depuis quelques semaines, le temps semble s’étirer. Il est aussi aisé d’en perdre la notion.
C’est peut-être pour cela que l’on ressent un léger frémissement dans le centre-ville de Poitiers au bout de 39 jours de confinement. Certains osent alors sortir de chez eux, comme Claudette :
"C’est la première fois que je viens dans le centre depuis le confinement. J’avais une obligation ce matin, donc j’en profite en même temps pour faire des petites choses qui me manquent."
Cette habitante de Poitiers en profite pour se rendre dans une chocolaterie. Ce magasin a seulement rouvert cette semaine. L’un des rares en activité dans le centre-ville.
Un peu plus loin, au niveau de la gare, les taxis roulent toujours en sous-activité. Les chauffeurs peinent à atteindre cinq courses par jour. Le temps d'observer un changement dans les comportements.Je pense que les gens commencent à se dire que c’est bon. Ils sont déjà déconfinés dans leur tête. Après, quand on ouvre un magasin, c’est toujours mieux de voir un peu de monde !
- Catherine Sadoune, vendeuse à la chocolaterie Rannou-Métivier
En cas de beau-temps, la tentation est grande de sortir du confinement. Résultat, lors des derniers week-ends ensoleillés, 20 % d'infractions en plus ont été relevées par les autorités. Mais globalement, les habitants respectent le confinement. "Nous constatons qu’il y a plus de passage, plus de véhicules contrôlés. Mais pour autant, il n’y a pas une augmentation des verbalisations", constate le commandant Guillaume Wident de la police de Poitiers. "Les personnes sont quasiment toutes en règles même si on voit plus de véhicule", poursuit-il.Les gens se déplacent davantage. On le remarque surtout sur les rocades. Je pense que les personnes en ont marre d’être confinées.
- Christophe Manson, chauffeur de taxi
Reportage de Florent Loiseau, Thomas Chapuzot et Maud Coudrin :