Après le froid et la pluie, la première cueillette d'asperges a eu lieu jeudi 12 avril. Mais elle n'est pas forcément aussi fructueuse que prévu. De leur côté, les fraises ont aussi du mal à mûrir à cause du manque de soleil. Les récoltes sont retardées mais sans incidence financière pour l'instant.
On a trois semaines de retard par rapport à l'an dernier", souligne Jérôme Thébault, producteur d'asperges vertes. Ce retard, il le doit à la météo capricieuse de ces dernières semaines. Or, il ne faut pas qu'il fasse trop froid ou qu'il y ait trop d'humidité pour que les asperges puissent se développer au printemps.
"Elles n'aiment pas l'eau, affirme le producteur. Toute l'eau qu'on a eu en février et en mars n'est pas bonne pour les asperges blanches et vertes." Leur récolte est donc retardée mais pour l'instant, cela ne semble pas inquiéter Jérôme Thébault : "Tout est décalé cette année donc ce n'est pas grave. Au lieu de finir le 15 juin comme l'an dernier, on finira début juillet."
Et les asperges ne sont pas les seules qui ont du retard. Les melons et les fraises se font aussi attendre. "On a une dizaine de jours de retard, précise Thierry Lemaïtre, producteur de fraises. On aurait dû être en récolte depuis début avril pour des plantations qui ont été faites le 15 décembre." Mais à cause du froid, du manque de lumière et de la pluie, les fraises n'arrivent pas à mûrir.
Thierry Lemaïtre pratique l'agriculture raisonnée : il cultive neuf variétés de fraise fécondées par des bourdons. Contrairement aux abeilles, quand il fait froid et humide, le bourdon continue à polliniser les plantes.
Ce retard n'est pour l'instant pas préjudiciable financièrement mais les producteurs attendent avec impatience le retour du beau temps pour accélérer les récoltes.