Le directeur de l'épreuve a tiré le bilan de la 36e édition et entend décaler la prochaine, afin de moins souffrir de la concurrence d'autres courses et conserver un plateau de qualité.
Au départ de la cinquième étape du Tour Poitou-Charentes, vendredi 26 août, qui a vu Lorrenzo Manzin l'emporter à Poitiers et Stefan Küng être sacré en blanc aux Couronneries, Alain Clouet a fait le bilan de cette 36e édition. Ongles rongés après une semaine intense, il annonce quelques changements avec toujours un objectif : maintenir l'attractivité de son épreuve.
France 3 Poitou-Charentes : Alain, qu'avez-vous pensé du plateau de coureurs de cette 36e édition ?
Alain Clouet : C'était bien... (il hésite), mais on a toujours envie d'avoir plus. Cette année, on avait une seule équipe du World Tour étrangère avec la Trek-Segafredo c'est... (soupir) On estime qu'à ce niveau, on mérite plus. A l'avenir, il va falloir limiter encore plus le nombre d'équipes continentales, je pense. Quand j'ai regardé les partants du Tour du Limousin, je me suis dit "merde", puisqu'il y avait un beau plateau. Depuis les championnats de France, je savais que Stefan Küng serait là pour la Groupama-FDJ : c'est un nom, oui, mais je savais aussi qu'Arnaud Démare n'y serait pas.
Vous trouvez qu'il y a eu moins d'engouement cette année ?
Non, il n'y a pas moins d'engouement, pas du tout. Mais habituellement, les équipes qui n'étaient pas au Tour du Limousin, se reposaient. C'est pour ça que j'ai le souhait de décaler d'une semaine l'édition de l'année prochaine. Je sais que ça peut poser des problèmes pour les bénévoles, mais si on garde la physionomie actuelle du calendrier pour 2023, on aurait en face de nous : le Tour d'Allemagne, le Tour du Benelux, et la Vuelta. Tu fais quoi face à ça ? Tu vas où ? Donc le but, c'est de sauver l'épreuve. Si on se positionne une semaine plus tard, on n'a plus, face à nous, que la Vuelta et une course d'une journée en Belgique.
Le projet est déjà avancé ?
J'ai déjà eu une réunion avec l'UCI (Union cycliste internationale), je suis plutôt optimiste. Il faut se libérer de la concurrence. Si tu t'en libères, les coureurs ils viennent ! Même si, parfois, certaines équipes qui montent, oublient qu'on leur a tendu la main à une époque...
Concernant le parcours de la prochaine édition, où en êtes-vous ?
On a d'ores et déjà toutes les villes étapes de la prochaine édition. Le départ se fera en Charente, mais on n'ira pas en Gironde. C'est vraiment compliqué d'aller dans les quatre départements (l'ancienne région Poitou-Charentes comptait quatre départements : la Charente, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres et la Vienne). J'aimerais, mais je ne sais pas comment faire, on n'a que quatre jours. Peut-être en supprimant l'étape du matin qui précède le contre-la-montre, mais allonger l'épreuve d'un jour serait compliqué.