Le coureur suisse avait assommé la concurrence lors du contre-la-montre, la veille.
Stefan Küng (Groupama-FDJ) tenait à ce maillot blanc de leader du général, et le Suisse ne l'a pas lâché à l'issue de la cinquième étape du Tour Poitou-Charentes, qui arrivait à Poitiers, vendredi 26 août. Il devance Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic) et Pierre-Roger Latour (TotalEnergies). Malgré les velléités de certaines équipes, Arkéa Samsic, TotalEnergies pour ne citer qu'elles, le leader a été encadré jusqu'à la fin pour ne pas se faire surprendre. La seule échappée n'ayant concerné que des coureurs assez éloignés au général, la Groupama-FDJ s'est assurée que son leader pourrait conserver sans mauvaise surprise son maillot blanc.
Lorrenzo Manzin (TotalEnergies) a profité du retour du peloton pour l'emporter au sprint et s'offrir une victoire de prestige devant Benjamin Thomas (Cofidis) et Connor Swift (Arkéa Samsic). Il ajoute du même coup une nouvelle équipe au palmarès de cette 36e édition du Tour Poitou-Charentes, où seules AG2R Citroën et la Groupama-FDJ avait été victorieuses.
"C'était un peu tendu dans le final, j'ai été malchanceux la première étape, la deuxième je tombe à 200 mètres de la ligne, a savouré à l'issue de l'étape le vainqueur du jour. Je me suis fait confiance aujourd'hui, il fallait rester vigilant, il y avait du vent et de la tension. C'est une grosse récompense, j'ai eu une année en dents de scie. C'est un beau clin d'oeil, c'est une course qui m'a fait passer professionnel quand j'étais encore stagiaire."
Un sprint, il fallait bien que cela s'achève de cette manière, chaque étape ayant été réglée en frottant par les grosses cuisses des sprinteurs. Et pourtant, jusque dans les ultimes instants, Erik Fetter (Eolo-Kometa Cycling Team) a bien cru qu'il avait réussi à fausser compagnie au peloton. Hélas pour lui, le peloton l'a foudroyé dans la dernière ligne droite. Un retour express expliqué par Stefan Küng. "On s'attendait à des attaques dans le final, ça a eu lieu. J'avais de bonnes jambes, j'avais confiance." Le vainqueur de cette 36e édition a même hésité à en faire plus. "J'étais tellement bien, que je me disais que si je pouvais je pourrais tenter quelque chose. Mais quand tu es premier, il faut toujours être prudent."
Le peloton avait très vite pu constater que les jambes de Stefan Küng et son escorte de la Groupama-FDJ n'étaient pas entamées par la grosse journée de la veille, commencée avec une étape de route, et achevée au contre-la-montre. Avec un rythme frisant les 50 km/h, il semblait impossible de s'échapper, surtout quand l'équipe tricolore faisait office de videur. "Beaucoup de monde voulait aller dans l'échappée, retrace Stefan Küng, ça a mis du temps à sortir, mais la composition était bien pour nous." Tellement bien, que la course s'en est retrouvée verrouillée, pour sacrer le Suisse, qui succède à Connor Swift.