A Poitiers les magasins étaient autorisés à ouvrir en ce premier dimanche de soldes. Mais la plupart des commerçants ont boudé cette journée.
Des rues désertes et de nombreux rideaux baissés. À Poitiers, ce premier dimanche de soldes a furieusement ressemblé à n'importe quel autre dimanche de l'année.
Les commerçants avaient pourtant reçu l'autorisation d'ouvrir mais selon notre équipe présente sur place, moins de 5% d'entre eux ont effectivement joué le jeu.
"Nous croyons encore à la réactivité de la population" explique Eloïse Dischant, responsable d'une boutique d'une enseigne nationale dont la politique est d'ouvrir le maximum de dimanches dans l'année. "C'est important de montrer qu'on est toujours là et qu'on y croit encore. Il faut continuer de dynamiser le centre-ville au quotidien".
Après des fêtes "pas faramineuses" et un début de soldes "pas du tout satisfaisant", d'aucuns pourraient s'étonner que les commerçants pictaves n'aient pas saisi cette opportunité d'ouverture exceptionnelle. Pas Pierre-Marie Moreau.
"Nous n'avons pas généré de trésorerie supplémentaire avant Noël, et nous attaquons avec des trésoreries tendues" argumente le président de Poitiers Le Centre, "mais les commerçants ne peuvent pas travailler 7 jours sur 7, ils ont aussi besoin de se reposer."
Autant j'appelle très largement à ouvrir les dimanches de Noël, autant le premier dimanche de soldes ce n'est pas incontournable. Je peux comprendre ce comportement.
Pierre-Marie Moreau, président de Poitiers Le Centre
Les quelques clients qui avaient eu le courage d'affronter le froid et la grisaille ont été déçus. "Il n'y a pas grand chose d'ouvert, c'est un peu dommage" s'est désolé ce couple bordelais de passage à Poitiers pour la journée.