US Chauvigny : après l'épopée en Coupe de France, la reprise du championnat marquée par le Covid

Difficile retour à la réalité pour le Petit Poucet de la Coupe de France après son match historique face à l’Olympique de Marseille, le 2 janvier : neuf joueurs chauvinois ont contracté le Covid.

Les courbatures des joueurs de l’US Chauvigny n’étaient pas toutes dues à l’intensité de la rencontre contre les Marseillais au lendemain d’un 16e de finale à jamais mythique pour le petit club du Poitou. La magie de la Coupe venait tout juste de laisser la place... à la pandémie.

Je n’ai pu faire entraînement que deux jours, jeudi et vendredi, et avec seulement huit gars négatifs.

Stéphane Malloyer, entraîneur de l'USC

Bilan pour l’équipe : neuf joueurs atteints du Covid et un match annulé le 8 janvier face au leader du championnat de N3, le Stade Bordelais. De quoi donner de sérieux maux de tête à l’entraîneur.

"La reprise est compliquée. Je n’ai pu faire entraînement que deux jours, jeudi et vendredi, et avec seulement huit gars négatifs. C’était pas top", explique Stéphane Malloyer, entraîneur de l'USC.

Penser au championnat

La fièvre de ce grand soir à Limoges contre l’OM est passée pour le coach chauvinois. Il faut maintenant penser au championnat avec toutes les incertitudes sur l’état physique de son effectif. Revue des troupes à l’entraînement ce mardi avant la réception des Girondins de Bordeaux (équipe 2) le 15 janvier au stade Gilbert Arnault à Chauvigny.

"Cette pandémie nous tombe dessus alors qu’on a un calendrier difficile en janvier-février (ndlr : en plus de deux matchs en retard) : Bordeaux, Bayonne, Poitiers, Anglet...", rappelle Stéphane Malloyer.

Que des poids-lourds de cette poule Nouvelle-Aquitaine en nationale 3 où l’USC occupe la sixième place du classement.

"Retour à notre pain quotidien", commente Julien Caillaud, le gardien de l’USC et héros de la série de tirs au but face au Havre au huitième tour de la Coupe de France (0-0 ; TAB 4-3).

 

"Jouer les Girondins pour la reprise, c’est très bien pour nous maintenir à un niveau d’excitation important... On a encore le match de l’OM dans les pattes alors on va pouvoir garder cette étincelle pour tenir", poursuit-il.

Face à l'OM

Cette rencontre face à l'OM en 16e de finale au stade Beaublanc à Limoges reste une affiche de rêve pour le Poitou. Le match s'est joué un dimanche soir à 21h, l’heure des grands matchs pour le foot français. 

 

Dans la peau des Sang et or, ce n’est pas le RC Lens qui officie mais bien le club de la petite ville de Chauvigny, à une vingtaine de kilomètres de Poitiers. La jauge était certes limitée à 8.000 spectateurs (au lieu des 13.000 places du stade), mais il y avait beaucoup de bruit et de ferveur. Des milliers de supporters Chauvinois avaient fait la route jusqu’en Limousin en bus ou en voiture. 

Il faut se rendre à l’évidence: on allait pas finir au stade de France !

Julien Caillaud, gardien de l'USC

Avant même le coup d’envoi, les chants des ultras de Chauvigny faisaient face à ceux des Marseillais. Au final, l’USC va résister 30 minutes avant de subir les assauts des partenaires de Dimitri Payet. Score final 0-3, une haie d’honneur des joueurs de l’OM pour saluer le parcours du Petit Poucet de la Coupe de France et, une élimination au goût de victoire.

"C’était la première fois que je sortais d’un match aussi content en ayant perdu (sourire)... C’est assez paradoxal mais il faut se rendre à l’évidence, on allait pas finir au stade de France !" analyse Julien Caillaud.

Sur le terrain il y a eu une différence de niveau, les Marseillais ayant aligné leurs meilleurs joueurs. C’est d’ailleurs la preuve qu’ils nous ont respectés

Gérard Herbert, maire de Chauvigny

Cette issue de rêve en finale, Gérard Herbert, le maire de Chauvigny, a voulu y croire, porté par l’énorme engouement autour de son club de cœur"Je me suis pris au jeu tout au long de cette aventure qui s’est terminée par une belle fête contre l’OM pour l’ensemble des Chauvinois, se souvient Gérard Herbert. Même si sur le terrain il y a eu une différence de niveau, les Marseillais ayant aligné leurs meilleurs joueurs. C’est d’ailleurs la preuve qu’ils nous ont respectés."

 

Tout un peuple chauvinois a vécu cette parenthèse enchantée à l’heure du Covid. De la qualification contre Le Havre, équipe de ligue 2 entraînée par Paul Le Guen, à l’élimination de Chartres (N2) et son illustre coach Jean-Pierre Papin, l’USC a écrit une grande page de son histoire. Peut-être pour l’éternité.

 

"À jamais les premiers", en référence au slogan de l’OM pour son titre de champion d’Europe en 93.

 

C’était la première fois que Chauvigny atteignait les 16e de finale de la Coupe de France. En 2010, les Sang et or du Poitou étaient parvenus à sortir une équipe de ligue 2, Châteauroux, avant de s’incliner en 32e de finale face au Mans, également dans l’antichambre de l’élite. 

Parcours USC en Coupe de France - saison 2021/2022

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