Vaccination contre la grippe : 416 pharmacies habilitées en Poitou-Charentes

Depuis le 6 octobre, il est possible en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes de se faire vacciner contre la grippe saisonnière par votre pharmacien. L'expérimentation est menée pour trois ans dans ces deux régions test et elle semble bien partie.

Depuis 15 jours, plus de 27.000 personnes âgées de plus de 65 ans ont déja été vaccinées contre la grippe par les pharmaciens dans les deux régions, a annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Pour pouvoir administrer le vaccin, le pharmacien doit avoir été habilité après avoir suivi une formation. Il doit faire le vaccin dans un endroit de confidentialité clos au sein de son officine et ne peut procéder qu'à des renouvellements. 
Les pharmaciens volontaires sont rémunérés. Ils touchent 4,50 euros si la personne bénéficie d'une prescription médicale et 6,30 euros si le vaccin est pris en charge par la Sécurité Sociale.

En Poitou-Charentes, 416 praticiens se sont portés volontaires et peuvent administrer le vaccin contre la grippe, et seulement celui-ci, à l'exception de toute autre vaccination.
C'est dans la Vienne que le nombre de pharmacies proposant cette vaccination est le plus élevé. 40% des officines participent à cette démarche. Le pourcentage est quasiment équivalent en Charente-Maritime avec 39,7%. Il est plus bas en Charente et dans les Deux-Sèvres.

Une mobilisation qui satisfait Jean-Marc Glémot, le président régional de l'Ordre des Pharmaciens, compte-tenu des délais dans lesquels s'est faite la mise en place de la mesure. La décision définitive et officielle n'a été prise qu'en mai pour un démarrage en octobre.

Faire grimper le taux de vaccination en la rendant plus facile

Cette alternative est proposée pour augmenter la couverture du taux de vaccination qui ne cesse de chuter en France. Aujourd'hui, 50% seulement des patients éligibles au vaccin se fait réellement vacciner. Pour Jean-Marc Glémot, c'est bien dans cette perspective que les pharmaciens veulent s'inscrire.

"Il ne s'agit pas de vacciner à la place des autres mais bien en plus" insiste-t-il.

"Le but est est de vacciner en plus et non pas de se substituer. C'est de permettre à des patients qui n'ont pas besoin d'aller chez leur médecin de bénéficier de cette vaccination plus facilement. C'est vraiment fait pour donner une nouvelle porte d'entrée" ajoute le représentant régional de l'Ordre des Pharmaciens.

L'expérimentation va être menée pendant trois ans dans les deux régions pilotes. Rappelons qu'elle ne concerne que la vaccination contre la grippe et s'adresse aux personnes âgées de 18 ans et plus, ciblées par les recommandations vaccinales à l'exception des femmes enceintes et des personne squi n'ont encore jamais été vaccinées.