Deux retenues d'eau ont été vandalisées ces derniers jours dans la région. La semaine dernière à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne, et ce jeudi à Salles, dans les Deux-Sèvres. Un étrange comité envoie des revendications aux médias.
C'est un étrange communiqué qui est parvenu aux médias de la région. Il émane d'un groupe qui se baptise "Comité exécutif direction régionale de protection de l'eau (DRPE)" et sous des allures plus ou moins officielles dans la présentation, revendique les dégradations récentes des bassines dans la région.
Le communiqué se présente en deux parties. La première intitulée "rapport" annonce le démantèlement des réserves rattachées à différentes sociétés comme Lorilor à Rouillé dans la Vienne ou bien encore Pampr'oeuf à Pamproux, dans les Deux-Sèvres. Le comité lance un ultimatum à ces entreprises qu'elle appelle les "accapareurs".
Les accapareurs sus nommés ont 10 jours pour se mettre en conformité et engager eux même le démantèlement ou la mise à l’arrêt des dites réserves de substitution.
Comité exécutif de la direction régionale de protection de l'eau
La deuxième partie intitulée "sentance" (sic) détaille les actions de démantèlement qui ont été effectuées sur deux réserves. L'une dans l'A.S.A des Dames à Nouaillé-Maupertuis, l'autre dans le site Pampr'oeuf de Pamproux.
Le comité estime que ces entreprises ont notamment " accaparé en bande organisée les ressources en eau du territoire, et détruit à rythme soutenu une agriculture socialement et écologiquement viable."
Dans les deux cas de bassines vandalisées, les bâches d'étanchéité ont été lacérées, rendant les retenues d'eau inutilisables.
Le président du groupe Pampr'oeuf à Pamproux, Stéphane Nérault ,parle d'un "acte barbare commis par des anarchistes".
On ne comprend pas pourquoi on est visé par ces gens dans la mesure où notre réserve est aux normes.(...) On a encore 400.000 euros d'emprunt bancaire à rembourser....) Il va falloir trouver des responsables.
Stéphane Nérault président du groupe Pampr'oeuf
Dans ses conclusions, le prétendu comité estimé que "l'État français prévoit de financer à hauteur de 70% plusieurs centaines de réserves de substitutions sur le territoire" et il appelle "tous les acteurs non représentés du territoire à se mettre en action pour neutraliser cette dynamique d'un autre temps avant que les dégâts ne soient irréversibles".
Des plaintes ont été déposées.