Mercredi 17 juin, l’ONG Générations futures sortait un rapport pour alerter sur les traces de pesticides contenues dans l’eau du robinet. La Vienne était l'un des départements les plus touchés. Le syndicat des eaux de Vienne, distributeur d'eau sur le territoire veut rassurer.
Mercredi 17 juin, le rapport de l’ONG Génération Futures est sans équivoque : "Les données des prélèvements des Agences régionales de Santé montrent clairement que des pesticides sont fréquemment retrouvés dans l’eau du robinet en France."
Dans la Vienne, le rapport met aussi en avant que les prélèvements cherchant des pesticides contenaient en moyenne 1,33 résidus. Ce chiffre place le département au 13e rang français. Les eaux de la Vienne seraient-elles alors impropres à la consommation ?Nouvelle enquête de Générations Futures: 56.8% des quantifications de résidus de pesticides retrouvés dans l'eau du robinet en France sont des perturbateurs endocriniens! Pour en savoir plus lire notre rapport: https://t.co/YMfeaUBE1K pic.twitter.com/kbrfcJPuvJ
— Générations Futures (@genefutures) June 17, 2020
"Aucune inquiétude"
"Non, nous suivons de très près avec l’agence régionale de santé la qualité de l’eau" balaie Yves Cochet, directeur général des services du syndicat d’eau et d’assainissement de la Vienne qui distribue l’eau à 23.000 habitants du département. "Nous faisons confiance aux normes européennes et nationales. Si nous avons le moindre doute, nous arrêterions tout de suite d’opérer", explique-t-il.
Dans la Vienne, six secteurs (Lusignan, Saint-Martin-l’Ars, Le Vigeant, Lathus-Saint-Rémy, Saint-Pierre d’Exideuil, Ayron-Latillé) ne respectent pas les normes. "Nous avons une dérogation de l’ARS qui autorise la consommation de cette eau qui est potable. Nous avons trois ans pour régler le problème et cela représente une dépense de six millions d’euros", affirme Yves Cochet.L’ONG Générations Futures met en garde. Selon elle, même à faibles doses, les résidus de pesticides peuvent être nocifs pour l’Homme, surtout en cas d’exposition prolongée.
Un message à faire passer
Pour Yves Cochet, le salut passe par la sensibilisation et la mobilisation du monde agricole : "Nous ne sommes pas du tout inquiets. Nous dépensons 20 millions d’euros par an pour surveiller la qualité de l’eau. Nous savons qu’il y a un problème avec les pesticides. Ils sont essentiellement issus de l’activité agricole.""C’est un travail de fond que nous réalisons avec les agriculteurs. Pour améliorer la qualité de l’eau, il faut une sensibilisation importante" ajoute Jean-Claude Boutet, président du syndicat.
L'eau du robinet est donc toujours potable. Mais que ce soit à cause des pesticides ou de sa raréfaction, l'eau du robinet n'a pas fini de faire couler l'encre.