Jean-Pierre Raffarin a appelé ce lundi au retrait des listes arrivées troisième à l'issue du premier tour des régionales pour faire barrage au Front national, ce qui est le cas pour la droite dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
Quand on est troisième on se retire, on fait le front contre les déconstructeurs parce que c'est aujourd'hui qu'il faut reconstruire".
Jean-Pierre Raffarin sur France Inter.
"Ce qui compte c'est la reconstruction", a-t-il ajouté. "La République est en train de s'effondrer, et donc au lieu d'apporter des logiques politiciennes, il faut apporter des solutions de refondation. C'est pour ça qu'il faut des messages clairs, des messages, nets, des messages sans ambiguïtés", a poursuivi le sénateur de la Vienne.
Le PS s'est retiré dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Paca où il est arrivé troisième. Le premier secrétaire du PS a enjoint Jean-Pierre Masseret, également troisième dans la grande région Est, de se retirer, ce que ce dernier refuse avec fermeté en indiquant que "Paris n'a pas à lui imposer ces conditions".
A droite, un seul candidat est arrivé en troisième position : Dominique Reynié dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, où le FN a devancé le PS au premier tour. D. Reynié a annoncé son intention de se maintenir. Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a rejeté tout retrait ou fusion.
Ce que je vois aujourd'hui, c'est qu'il y a des producteurs de haine et il y a des producteurs de paix. Il faut être dans le camp des producteurs de paix. Le monde est trop dangereux aujourd'hui pour accompagner la haine, accompagner la brutalité, accompagner la violence".
Jean-Pierre Raffarin
A la question de savoir si ce désaccord peut mener à une crise dans son parti Les Républicains alors que son président Nicolas Sarkozy a plaidé "ni fusion avec la gauche, ni retrait face au FN", Jean-Pierre Raffarin répond qu'il ne cherchait pas la crise et qu'il cherchait "simplement à apaiser".