L'effort de la France en matière de défense "n'est pas suffisant par rapport aux menaces auxquelles nous sommes exposés". C'est ce qu' estime l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (Les Républicains), dans un entretien accordé aujourd'hui à nos confrères du Figaro.
L'effort en équipements, en fonctionnement, en interne comme en externe, devra être durablement poursuivi". J.P. Raffarin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.
"Deux lignes de force s'imposeront à nous dans les années qui viennent", explique le sénateur (Les Républicains) de la Vienne. "D'une part, l'insécurité sera croissante. Il ne faut pas croire que nous pouvons nous permettre de relâcher notre effort militaire". D'autre part, "aujourd'hui, la défense est, sans doute, le secteur d'excellence de notre économie nationale".
"Quel que soit le prochain président de la République, celui-ci devra faire de la défense un pôle central de la politique de sécurité, mais aussi de la politique de développement du pays", affirme-t-il.
En ce qui concerne la Syrie, Jean-Pierre Raffarin juge qu'"intervenir au sol est à ce jour impossible" et qu'"il eût été dangereux de prendre cette décision". Il estime aussi que la France "n'a pas aujourd'hui les moyens d'assumer un leadership au sol" en ajoutant que si une intervention au sol devenait nécessaire, ce serait aux puissances de la région d'en assumer le leadership.