Les salariés des fonderies du Poitou poursuivent leur mobilisation

Environ 250 salariés des fonderies fonte et alu se sont rassemblés, vendredi 9 novembre, à Ingrandes devant leur usine. Ils attendent des garanties de la part de Renault et de l'Etat alors que de nombreux emplois sont menacés. 

La mobilisation des salariés des fonderies du Poitou ne faiblit pas. Ils étaient 250 à manifester vendredi 9 novembre à Ingrandes devant leur usine. Dès 10 heures, les employés étaient nombreux à se rassembler.

Le groupe de manifestants, compacte, est allé discuter avec les salariés qui ont décidé de continuer à travailler. "On est pas là pour le conflit. Chacun fait ce qu'il peut, chacun fait ce qu'il veut. Le principal est de se battre ensemble. Ceux qui voudront nous rejoindre ils nous rejoignent", assure Xavier Poisson, délégué syndical CGT de Saint Jean Industries. 

Les 340 emplois de la fonderie alu sont menacés. Renault est attendu au tournant. Les syndicats attendent du constructeur automobile des garanties sur le nombre de commandes à venir dans les prochaines années. "Il faudrait l'attribution de coulasses nouvelles de production que Renault peut assumer. Il a fait 5 milliards de bénéfices cette année. Cela ne coûterait rien à Renault d'assurer l'avenir de l'entreprise", dénonce Patrice Villeret, secrétaire CGT de Saint Jean Industries. 
 

L'aide la région suffisante ? 


Quant à la Fonderie fonte, un plan social prévoit la suppression ou le changement de poste de 103 emplois. Le président de la région Nouvelle-Aquitaine a annoncé une aide de 3 millions d'euros. La Fonderie alu n'est pas concernée par ce financement. 

Malgré cette bonne nouvelle, les salariés restent prudents et craignent toujours pour leur emploi. "Il faut savoir combien Renault et l'Etat sont prêts à mettre dans la sauvegarde de l'entreprise pour arriver à faire un vrai projet et pas un demi projet. Pour l'instant 3 millions, cela ne suffit pas", dénonce Tony Cleppe, délégué syndical CGT Poitou Fonte. 

Les salariés souhaitent que Renault stoppe la délocalisation de sa production. "Aujourd'hui, on sait qu'il y a une fonderie qui va être construite en Turquie pour fabriquer les nouveaux moteurs hybrides qui vont remplacer les moteurs diesel. Nous avons la capacité de les fabriquer mais on nous les attribue pas", déplore Jean-Philippe Juin, délégué syndical CGT Saint Jean Industries. Pour l'heure, la sortie de crise n'est pas en vue mais les fondeurs attendent des réponses de la part du géant automobile et de l'Etat. 


 
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