Tous les jours, tout au long de l'année, Lydia Bourdeau recueille et soigne des animaux en détresse. Hérissons, rapaces, tortues...1600 auront ainsi eu la vie sauve cette année. Son centre de soins pour la faune sauvage poitevine est agréé pour accueillir toutes sortes d'espèces. Une passion dévorante dans laquelle elle a embarqué toute sa famille.
C'est l'heure du repas chez Lydia Bourdeau. Une buse a été percutée par un camion. Elle est en convalescence et se remet d'un problème neurologique.
Le rapace est l'un des 160 pensionnaires du Centre de soins pour la faune sauvage à Châtellerault dans la Vienne.
Lydia Bourdeau a créé ce lieu il y a 13 ans .
Elle y accueille toutes sortes d'animaux sauvages en détresse.
C'est ce qui me donne la force de me lever le matin, les soigner et en sauver un maximum pour qu'ils retrouvent leur liberté et leur autonomie
Lydia Bourdeau, fondatrice du centre de soins pour la faune sauvage poitevine
Soignés, les rapaces doivent passer d'abord par la volière d'envol. D'une longueur de 22m, cet espace leur permet de se remuscler avant d'envisager le retour à la vie en liberté.
Lydie Bourdeau est au chevet de ses patients 7/7 jours et 52 semaines par an. C'est la vie qu'elle a choisie.
Une passion pour les animaux et une vocation pour le soin qu'elle partage avec ses parents et son fils.
Jammy et Liliane, respectivement 72 et 76 ans, sont également aux petits soins pour les patients de leur fille. A la retraite, ils ne comptent ni leur temps ni leur énergie.
C'est une belle cause ce qu'elle fait, ce qu'elle défend, on est d'accord avec ce qu'elle fait alors on l'aide
Liliane Bourdeau, assistante-soignante au centre de soins
Dans cette famille de bons samaritains, il y a aussi la troisième génération. Louis a 18 ans. Le jeune homme ne rate jamais une occasion de prêter main forte à sa mère.
J'ai grandi avec les animaux donc ça a toujours été naturel pour moi d'avoir dans les mains des rapaces, des chevreuils, des renards... c'est mon enfance, c'est tout pour moi les animaux
Louis Bourdeau
Lydia travaille 70 heures par semaine. Le centre perçoit quelques subventions car le centre est agréé.
Ce sont des animaux déjà en voie de disparition donc les sauver c'est important. Mais aujourd'hui il y a une vraie prise de conscience, des gens, du gouvernement, et le fait d'être reconnu par la région c'est une progression
Lydie Bourdeau
Si aujourd'hui elle parvient à se dégager un salaire mensuel de 750€, son activité reste naturellement essentiellement du bénévolat.
Car le coût de fonctionnement est couvert grâce aux dons supplémentaires que le centre perçoit des particuliers. Médicaments, interventions chirurgicales, nourriture... les charges sont constantes et tout don, même modeste, assure le maintien de l'activité du centre de soins.
L'adresse du centre est devenu une référence sur l'ensemble du département et même au-delà. Elle est recommandée par de nombreux vétérinaires. Il y a de nouvelles arrivées tous les jours.
Totalement dévoués à la cause animale, Lydia Bourdeau et sa famille n'ont jamais eu autant de travail que cette année. Le centre de soins a recueilli 1600 animaux. Les deux tiers ont pu retrouver leur milieu naturel.