Tout comme Barbara Pompili, la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Véronique Massonneau, députée de la Vienne, n'accepte pas de figurer parmi les "victimes de harcèlement" de Denis Baupin.
Devant l'Association des journalistes parlementaires, Barbara Pompili a lâché pendant plus de quinze minutes ce qu'elle avait sur le coeur sur l'affaire Baupin, et plus généralement sur son expérience de femme politique. "Je ne suis pas une victime de Denis Baupin. On m'a demandé, et aussi à Véronique Massonneau (députée écologiste réformiste), de dire que j'avais reçu des SMS, que je m'étais sentie harcelée et agressée", a affirmé l'ancienne coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée.Les deux femmes politiques estiment qu'elles se sont retrouvées "en position d'accusées" pour avoir refusé de reproduire les accusations de harcèlement portées à l'encontre de Denis Baupin.
Soit nous sommes des victimes qui n'avaient pas conscience d'être victimes, soit nous sommes mises dans la position d'être complices d'actes graves. Cela me met en colère ! C'est assez terrible cette injonction à être une victime".
Barbara Pompili
L'une des députées écologistes ayant fait état de comportement de harcèlement de Denis Baupin, Isabelle Attard, a affirmé que Barbara Pompili avait été aussi harcelée. De Denis Baupin, "j'ai reçu des SMS, on va dire charmeurs, pendant un certain moment. A partir du moment où j'ai dit stop, il s'est excusé platement", a assuré Barbara Pompili . "Ce genre de choses, ça m'est arrivé souvent", a-t-elle dit.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les accusations visant Denis Baupin, qui a porté plainte de son côté contre Mediapart et France Inter après la publication de témoignages de victimes présumées au sein d'EELV. Interrogée sur d'éventuels règlements de compte entre écologistes pro et anti-gouvernement derrière l'affaire Baupin, Mme Pompili a trouvé "hyper difficile" de répondre à cette question.
Quant à Véronique Massonneau, a été un temps pressentie pour remplacer Denis Baupin au poste de vice-président de l'Assemblée nationale mais c'est finalement François de Rugy a été désigné par le groupe écologiste. La députée du Nord-Vienne devrait -de son côté- remplacer François de Rugy à la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée aux côtés de Cécile Duflot. Mais rien n'est fait à l'heure où nous écrivons ces lignes.