Les tests et dépistages se poursuivent. Pour aller au plus près des habitants de l'Aude, la Fédération francaise de sauvetage et de secourisme a déployé neuf personnes qui arpentent le département. Ce mercredi 25 février, ils faisaient étape à Alzonne, à l'ouest de Carcassonne.
Chaque jour, réinstaller tentes et tables. Cinq jours par semaine, l’équipe mobile de la Fédération française de sauvetage et de secourisme change de lieu pour accomplir la tâche pour laquelle l’Agence régionale de santé (ARS) l'a mandatée : tester et informer la population du département de l'Aude.
Ce jeudi 25 février, c’est dans la salle polyvalente d’Alzonne que ses neuf membres ont fait étape.
Une initiative plutôt bien accueillie au sein du village de quelque 1.500 âmes. "Je ne me suis pas du tout fait tester depuis qu’il y a la pandémie" reconnaît une habitante. "Là, quand même, vue l’ampleur de la chose, j’aimerais un peu voir ce que ça donne...".
Le laboratoire d’analyses le plus proche se situe à 15 km et la pharmacie de la commune ne propose pas de test. "C'est très bien, surtout pour les personnes âgées" juge donc un homme qui vient se faire tester.
On n’a pas à se déplacer, c’est sur place!
Un test et une écoute
Dans l'Aude, le taux d’incidence reste relativement bas : 109,7 cas positifs pour 100.000 habitants, contre 161 dans l'Hérault ou 214 à l’échelle nationale. Mais l’objectif de ces journées de dépistage est de prévenir une flambée des cas.
"Sur le village, on a constaté qu’il y avait pas mal de cas qui s’étaient déclarés ces dernières semaines" expose le maire, Régis Banquet. "L’ARS l’a évidemment constaté aussi. C’est pour cette raison qu’ils ont souhaité venir faire ces tests grandeur nature, pour essayer de rompre les chaînes de contamination."
L’accès au dépistage est gratuit et sans rendez-vous. Les tests antigéniques utilisés délivrent un résultat en une quinzaine de minutes, qui est directement remis à la personne concernée. En cas de positivité, le traçage des contacts et des contaminations potentielles peut alors commencer. Mais le rôle de ces "médiateurs" ne s’arrête pas là.
La période est difficile pour beaucoup de personnes. C’est vrai que quand on est dans des petits villages comme ça, on a une population assez âgée. On voit qu’ils ont besoin de verbaliser l’isolement, le manque de contact avec la famille. Je suis aussi là pour toute la phase d’écoute et d’accompagnement. Je réponds aussi aux questions s’ils ont besoin.
En lançant le dispositif, l’ARS Occitanie espérait effectuer entre 150 et 200 dépistages par jour. Faute d’un nombre suffisant de volontaires, le seuil est loin d’être atteint par l’équipe, qui n’a pour l’instant détecté aucun cas positif.
L’opération doit se poursuivre jusqu’en juin 2021.