C'est la prévision alarmante de la fédération régionale des travaux publics (FRTP) du Languedoc-Roussillon. Elle prévoit 1.500 destructions d'emplois dans la région en 2013.
La Fédération régionale des travaux publics (FRTP) de Languedoc-Roussillon prévoit 1.500 destructions d'emplois dans la région en 2013, dans une filière qui emploie 12.000 salariés, indique-t-elle mardi dans le journal économique La Lettre M.
"La conjoncture est très dégradée en raison de la baisse des investissements des collectivités (locales), mais aussi à cause des prix bas, explique le président de la FRTP, Jean-Pierre Crozel, qui anticipe une perte "de 1.500 emplois", soit plus de 10% "d'ici la fin 2013".
Parmi les difficultés actuelles du secteur, les problèmes de capacités financières des collectivités locales, qui sont les premiers clients des TP (43% des marchés) devant le secteur privé (33 %) et les entreprises publiques (19%).
L'accès au crédit des collectivités s'est tari, note Jean-Pierre Crozel. "La Banque postale succède à Dexia, après un an de tergiversations. Les petites collectivités sont les plus impactées par cette désorganisation des circuits du crédit", estime-t-il.
Autre sujet de préoccupation : la baisse du volume d'investissements dans les budgets 2013. "Les arbitrages ne sont pas encore faits, mais on parle d'une baisse de 5 % à 10 % des investissements pour les conseils généraux du Gard et de l'Hérault. Ces départements sont confrontés à une explosion du RSA et à une baisse des droits de mutation", relève Jean-Pierre Crozel.
Des projets financés par l'Etat sont par ailleurs retardés, comme la mise aux normes autoroutières de la déviation de Pézenas, ou la cité judiciaire de Perpignan, dont le partenariat public-privé a été annulé.
Enfin, les TP ont subi en 2012 la mauvaise santé de la promotion privée, qui a essuyé une baisse de 50% du nombre de ventes de logements neufs dans la région, un record en France.