1er mai en Occitanie : culture et précarité en première ligne des manifestations

A Montpellier, ils se sont donné rendez-vous aux Ursulines, symbole de la culture baîllonnée par le Covid. Manifestation sous la pluie dans l'Hérault et à Toulouse où plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre la précarité et pour la défense des services publics.

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Pluie battante à Montpellier et temps capricieux à Toulouse. Plusieurs milliers de personnes ont tout de même défilé dans les principales villes d'Occitanie (3.700 à Toulouse selon la préfecture) après les manifestations du 1er mai interdites l'an dernier pour cause de Covid. Au centre des revendications, des thèmes d'actualité comme le retrait de la réforme de l'assurance-chômage et de la loi de sécurité globale. Mais aussi un thème récurrent : la défense de l'emploi et des services publics.

Montpellier au chevet du monde du spectacle

Ils se sont donné rendez-vous devant le couvent des Ursulines au lieu du traditionnel Peyrou. L'Agora de la danse symbole de la culture confinée, pour ce premier mai à Montpellier. C'est l'un des secteurs les plus touchés par les conséquences de la crise sanitaire et les manifestants redoutent de devoir subir les contre-coups de la pandémie.

Pour que les salariés ne paient pas la crise sanitaire, il faut qu'ils se mobilisent et qu'ils se battent pour gagner de l'emploi. 

 Sylvia Meli, union syndicale Montpellier CGT

La précarité dénoncée

Des intermittents exsangues, des livreurs qui pédalent dans la précarité et surtout la baisse des indemnités chômage redoutée. A Toulouse comme à Montpellier, les manifestants réclament le retrait de la réforme de l'assurance-chômage, très malvenue en ces temps où covid et confinements ont laissé de nombreux emplois sur le carreau. 

La défense des services publics

Pour les manifestants, la crise sanitaire a montré l'importance des services publics. Dans les hôpitaux, bien sûr, mais aussi dans l'enseignement. En France, la volonté de maintenir les écoles ouvertes malgré le Covid a été martelée par le gouvernement. Si l'éducation des enfants est affichée comme une priorité, les syndicats voudraient que les moyens suivent.

"Les services publics ont été étranglés ces dernières années" analyse Marie-Cécile Perillat pour la FSU à Toulouse.

Avec la crise sanitaire, on se rend compte qu'on manque de tout, et notamment de personnel dans les écoles et les hôpitaux. Il est urgent de recruter et de titulariser les précaires. 

 Marie-Cécile Perillat, co-secrétaire générale FSU 31

100.000 manifestants attendus sur l'ensemble du territoire français, c'est moins qu'en 2019. En Occitanie, les "travailleurs" du 1er mai étaient au rendez-vous, malgré la pluie et les réticences à participer à un rassemblement alors que le taux d'incidence du virus reste élevé.

Le reportage à Toulouse et Montpellier des équipes de France 3 Occitanie.
 

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