Le directeur des arènes de Nîmes Simon Casas se réjouit de la décision du conseil constitutionnel. Pour lui : "les anti-corridas ne savent pas de quoi ils parlent". Les anti-corridas, eux, parlent de "dictature tauromachique".
Le directeur des arènes de Nîmes, Simon Casas, s'est réjoui vendredi de la décision du Conseil constitutionnel rejetant le recours d'associations
militant contre la tauromachie.
"La corrida c'est un art", a-t-il déclaré, faisant référence à l'écrivain américain Ernest Hemingway ou au prix Nobel de littérature 2010 Mario Vargas Llosa, habitué des arènes de Nîmes. "Tous ces gens-là ne sont pas des imbéciles", a ajouté M. Casas.
Pour lui, "les anticorridas mènent un combat stérile, ils ne savent pas de quoi ils parlent".
Les "Sages ont été sages", a-t-il encore dit, soulignant que la loi reconnaissait
l'exception culturelle de la corrida dans les régions du sud de la France, "des
régions où elle a lieu d'exister pour des raisons culturelles, historiques et économiques".
Les autres réactions :
Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes y voit une excellente nouvelle pour sa ville, l'économie taurine et les élevages de taureaux de combat.
"ce jugement est une très bonne nouvelle pour toute la filière taurine française, mais aussi pour les nombreuses communes, comme Nîmes, qui organisent des manifestations taurines. C’est également une grande nouvelle pour les aficionados, dont je fais bien sûr partie, qui pourront continuer à célébrer cet art majeur".
"Nous sommes en dictature tauromachique", a déclaré Jean-Pierre Garrigues, vice-président du "Comité radicalement anti-corrida"
(Crac Europe). "On constate que le Conseil constitutionnel n'a pas l'indépendance que l'on nousavait annoncée. Les pressions politiques ont été énormes. Le gouvernement n'est pas resté neutre", a-t-il poursuivi.
B.B. monte au créneau
Brigitte Bardot a qualifié les Sages du Conseil constitutionnel de "lâches" à l'annonce de leur décision de déclarer la corrida conforme à la Constitution,
vendredi matin.
"Le Conseil constitutionnel n'est pas constitué de Sages mais de lâches", a dit Brigitte Bardot à l'AFP.
"Je suis désespérée. On vit dans un pays rétrograde qui n'évoluera jamais. C'est inacceptable de développer les plus bas instincts de l'homme. Je ne comprends pas que ça fasse plaisir aux gens de vivre dans le sang, la torture", a-t-elle ajouté.
"On vit dans un pays qui est un grand abattoir !", mais "peut être que l'on arrivera à faire interdire la corrida un jour", espère l'ancienne actrice.