Que s'est-il passé mardi soir sur le Pont-Neuf à Toulouse ?

Le festival Printemps de Septembre, à Toulouse, a décidé de modifier la présentation d'une de ses oeuvres à cause de protestations de musulmans blessés de voir des passants marcher sur des versets du Coran projetés au sol

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Sur le sol des versets du Coran

Au centre de la controverse: la projection sur le sol du Pont-Neuf qui franchit la Garonne de l'installation vidéo "Technologia". Elle montre des cercles inspirés des "rotoreliefs" de Marcel Duchamp et tournoyant avec à l'intérieur des versets calligraphiés du Coran et des hadiths (paroles) du prophète de l'islam Mahomet.
Mardi soir, l'oeuvre a suscité des tensions quand l'installation s'est, selon différents interlocuteurs, mise en marche alors qu'elle ne devait fonctionner que
deux week-ends. Le dispositif de médiation prévu pour les week-ends n'était pas en place pour empêcher de marcher sur l'oeuvre ou pour l'expliquer.

Frappée pour blasphème

Des dizaines de personnes (60 à 80 selon la police) se sont rassemblées spontanément pour empêcher les piétons, nombreux sur le pont, de fouler les projections de lumière.
Selon la police, une jeune femme aurait été giflée pour avoir malencontreusement mis le pied sur les versets. Selon une manifestante au contraire, elle a été frappée parce qu'elle a par provocation défié les participants au rassemblement en marchant sur les halos de lumière.
Les manifestants ont fait appel à des jeunes des cités pour les soutenir. Selon différents témoignages, les manifestants ont pris l'initiative de disposer des
barrières autour de la projection. La police a, elle, déployé des hommes de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), mobilisée dans les situations tendues. L'arrivée d'un imam et ses appels au calme ont permis une dispersion sans
heurts.

L'auteur de l'oeuvre, musulman, croit à un malentendu

Mounir Fatmi, l'auteur de l'oeuvreMarocain "d'origine musulmane" selon ses mots, s'est défendu de toute volonté de provocation et croit à un malentendu. L'exposition sera diffusée vendredi et samedi comme prévu mais les projections sur le sol seront supprimées.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information