La cour d'Appel de Nîmes a requis 1.500 euros d'amende contre 2 militants de Greenpeace

Une amende de 1.500 euros a été requise par le parquet général, jeudi, devant la cour d'appel de Nîmes, contre 2 militants de Greenpeace qui se sont introduits dans la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) en décembre 2011.


La cour a mis sa décision en délibéré au 22 novembre.

Les deux prévenus, dont un seul était à l'audience - le second travaillant au Sénégal - étaient poursuivis pour "violation de domicile et dégradation" ainsi que pour une affaire connexe de "refus de prélèvement d'ADN" pour laquelle le parquet général a demandé 500 euros d'amende.

Les deux hommes, soutenus à Nîmes par une vingtaine de militants de Greenpeace qui ont déployé une banderole devant le bâtiment, avaient été relaxés en première instance par le tribunal correctionnel de Privas, alors que le parquet avait réclamé six mois de prison avec sursis ainsi qu'une amende comprise entre 1.000 et 1.500 euros.

"J'interprète cela comme un manque d'assurance du parquet", a réagi l'avocat de Greenpeace, Me Alexandre Faro, qui a plaidé la relaxe, soulignant que le choix de poursuivre ses clients pour "violation de domicile" était "politique puisqu'une centrale n'est évidemment pas un domicile".
"J'ai invité les magistrats à faire du droit et pas de la politique", a expliqué à l'AFP l'avocat, pour lequel "tout le monde a compris que c'était une action pacifique et qu'il n'y a pas eu de débordement" et que, s'il y avait eu des dégradations, elles ne pouvaient être mises sur le compte de ses clients.
Le 5 décembre 2011, des militants de Greenpeace s'étaient introduits dans deux centrales nucléaires, à Nogent-sur-Seine (Aube) et Cruas, pour démontrer que la sécurité de ces sites était insuffisante. Les deux prévenus étaient restés 14 heures dans un lieu de stockage de déchets.
Pour l'intrusion de la centrale de Nogent, la cour d'appel de Reims doit rendre sa décision le 11 octobre, concernant six femmes et trois hommes, alors que des peines de quatre à six mois de prison ont été requises à l'audience, le 20 septembre.
Les prévenus avaient tous été relaxés en première instance.
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