Les salariés toulousains du Samu Social dénoncent la violence de leurs conditions de travail, ainsi que le manque criant de moyens. Depuis ce matin, ils font même valoir leur droit de retrait.
A situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle.
Les salariés du 115 à Toulouse ne supportent plus de devoir opposer des refus à leurs correspondants. Ils ont donc décidé de ne plus répondre aux sollicitations. Une façon de protester contre le manque criant de moyens.
Chaque jour, 180 demandes d'hébergement d'urgence parviennent au 115. Or, dix places seulement sont disponibles.
Droit de retrait
Depuis trois jours, les infirmiers, assistants sociaux et éducateurs du 115 ont cessé le travail. Faisant valoir leur droit de retrait pour dénoncer le manque de moyens quotidien. mardi, des personnes en quête de logements ont envahi le hall d'accueil du pôle d'orientation. La seule réponse est venue des forces de l'ordre qui ont évacué les demandeurs.Une réunion avec les services d'Etat est prévue mardi prochain. Pour les usagers, il faudra donc attendre trois jours supplémentaires.
D'ici là, le 115 ne répond plus. Et plus de 150 personnes dorment dans les rues de Toulouse chaque nuit...