Après de nombreuses tractations, le rapprochement entre les deux géants de l'aéronautique est finalement tombé à l'eau. Faute d'accord entre les gouvernements selon un communiqué officiel.
"Nous sommes évidemment déçus de ne pas avoir été capables de parvenir à un accord acceptable avec nos différents gouvernements." Les mots sont d'Ian King, patron de BAE Systems, qui a annoncé la rupture des négociations en vue d'une fusion entre EADS et sont entreprise. Dans un communiqué commun, les deux parties expliquent que "les discussions avec les gouvernements n'ont pas atteint le point où les deux groupes auraient pu totalement dévoiler les bénéfices et le plan d'affaires détaillé de cette fusion"
Trois pays étaient engagés dans ces négociations. La France et l'Allemagne devaient se mettre d'accord sur leur implication respective dans le capital de cette nouvelle entreprise, les deux pays étant actuellement les actionnaires majoritaires d'EADS. Les Anglais quant à eux se montraient réticents à voir une trop forte implication des états, notamment à cause de la défiance des Etats-Unis vis-à-vis des entreprises publiques. Par ailleurs, l'Allemagne réclamait que le siège de l'entreprise soit installé sur son sol, ce qui faisait naître de fortes inquiétudes en France.
Cette fusion abandonnée, c'est la naissance d'un géant qui est avortée. En cas d'accord, EADS/BAE serait devenu le numéro un mondial dans le domaine de l'aéronautique.