Fusion EADS/BAE : négociations délicates entre Paris, Berlin et Londres

La création du futur mastodonte mondial est-elle dans l'impasse ? Les négociations en tout cas semblent compliquées. Les Etats sont en désaccord sur leurs participations respectives au capital de la future société. 

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Tout est question de participation. Et là-dessus, les Etats concernés ne semblent pas sur la même longueur d'onde.
L'Allemagne entend monter au capital de la future société au même niveau que la France, soit 9%, ont expliqué des sources proches des négociations.
La Grande-Bretagne se dit prête à accepter cette participation des deux Etats à condition que la France s'engage par écrit à ne pas acquérir les parts que le
groupe de médias français Lagardère à l'intention de vendre à moyen terme. "Les Français disent: nous n'avons pas l'intention de racheter les parts de Lagardère mais nous ne vous donnerons pas une garantie écrite", a déclaré une source proche des négociations.
La Grande-Bretagne, comme EADS et BAE, considère qu'une présence trop importante des Etats au capital de la nouvelle société lui fermerait la porte du marché américain de la défense, les Etats-Unis se méfiant des entreprises publiques.
 

Berlin exige toujours le siège en Allemagne

 La maison mère de l'avionneur Airbus et le fabricant d'armes britannique ont jusqu'au 10 octobre pour annoncer au régulateur britannique qu'ils
ont bouclé un accord, demander un délai supplémentaire ou renoncer au projet. "Il reste quelques jours mais je ne sais pas combien de fois encore ils veulent se réunir", a déclaré une source industrielle.
Elle réagissait après de nouveaux entretiens, par video-conférence vendredi après-midi, entre les conseillers du président François Hollande, ceux de la chancelière Angela Merkel et du Premier ministre David Cameron.
"Ils font la démonstration de l'Europe qui ne fonctionne pas au lieu de l'Europe qui fonctionne, c'est-à dire EADS, et fonctionnerait encore mieux avec BAE Systems", a-t-elle ajouté.
"Nous avons été informés par les gouvernements de l'état des discussions mais ils ne nous ont aucunement dit qu'il n'y aurait pas d'accord. Nous continuons à viser la date butoir du 10 octobre" fixée par le régulateur britannique, a cependant insisté un porte-parole d'EADS.
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