Alors qu'une manifestation est organisée en fin de journée dans la cour de l'hôpital de Figeac, les résultats de l'enquête administrative sont annoncés pour la fin de la semaine
Les usagers manifestent à Figeac
Après la perte d’un nouveau-né par une femme de 35 ans survenue vendredi au bord de l'autoroute sur le chemin de la maternité de Brive, à plus d'une heure de Lacapelle-Marival, où elle habite, dans le Lot, le débat sur la désertification médicale en milieu rural est relancé. L'Association figeacoise pour le droit aux soins et la défense de l'hôpital public appelle à un rassemblement mardi en fin de journée dans la cour de l'hôpital de Figeac. L’association exige « un moratoire sur les projets de l'Agence régionale de santé et une consultation publique sur les besoins de santé».
Résidant dans le village de Lacapelle-Marival(nord-est du Lot), la jeune femme enceinte de 7 mois et son mari avaient dû choisir entre Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), Cahors et Brive, trois maternités distantes de plus d'une heure de route. Le Lot, département de 170.000 habitants, n'a qu'une maternité, à Cahors, depuis la fermeture de celle de Figeac, passée sous le cap des 300 accouchements par an, et fermée en 2009.
Les résultats de l'enquête administrative attendus en fin de semaine
Les résultats de l'enquête administrative sur ce drame seront connus "dès la fin de la semaine", a par ailleurs annoncé mardi la ministre des Personnes âgées, Michèle Delaunay. "Nous sommes dans le temps de l'enquête administrative. A la demande du président de la République", la ministre de la Santé, Marisol Touraine, "a mobilisé l'Agence régionale de santé. Nous aurons la réponse à notre enquête dès la fin de la semaine", a déclaré Mme Delaunay, lors de la séance de questions à l'Assemblée nationale.
Au lendemain du drame, le président François Hollande avait demandé une enquête administrative pour connaître les circonstances de la mort du nouveau-né. Selon Mme Delaunay, après les résultats de cette enquête "viendra ensuite le temps d'une réponse de fond". "Les éventuelles dispositions locales seront prises, mais je souhaite aussi que nous puissions répondre aux difficultés de l'organisation de la périnatalité en France et plus globalement à la question des déserts médicaux", a indiqué la ministre, relevant que "plus de 7%" de Français habitent "dans des zones dont la densité médicale est préoccupante".