Le tribunal d'application des peines (TAP) de Paris a examine mardi une nouvelle demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah,
incarcéré depuis 28 ans pour complicité d'assassinat de deux diplomates.
Le tribunal d'application des peines (TAP) de Paris a examiné mardi une nouvelle demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah,
la huitième selon le comité de soutien de ce Libanais incarcéré depuis 28 ans pour complicité d'assassinat de deux diplomates.
Cette juridiction, la seule dans le pays à statuer sur la détention dans les dossiers de terrorisme, a examiné à huis clos la demande déposée il y a quelques mois et entendu par visioconférence le détenu et son avocat Me Jacques Vergès depuis la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
Le parquet s'est opposé à cette libération conditionnelle. La décision a été mise en délibéré au 21 novembre.
Un militant du FPLP
Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, avaitété arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Robert Day et l'Israélien Yacov Barsimantov.
Une manifestation de soutien à Lannemezan
Le Libanais a déjà vu sept de ses précédentes demandes rejetées, selon son comité de soutien.Conformément à la procédure instaurée par la loi sur la rétention de sûreté du 25 février 2008 pour les condamnés à perpétuité, Georges Ibrahim Abdallah
a effectué au printemps un séjour au Centre national d'évaluation (CNE) visant à évaluer sa "dangerosité".
Ses sympathisants ont organisé une manifestation de soutien mardi devant la prison de Lannemezan.