Deux Guadeloupéens emprisonnés à la centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour homicide, sont jugés cette semaine pour le meurtre à la machette d'un codétenu par la cour d'assises des Hautes-Pyrénées.
Leur arrogance agace les magistratsLes deux accusés nient la préméditation de l'acte. Ils disent avoir agi en légitime défense et accusent Rachid Benchetouia de les avoir attaqués.
Le 24 février 2009, Rachid Benchetouia, un Algérien de 42 ans, a été retrouvé mort, pratiquement égorgé à l'aide d'une sorte de machette artisanale fabriquée dans l'atelier de la centrale, qui compte 140 détenus.
Les deux Guadeloupéens tiennent des propos racistes sur les Arabes qui selon eux détestent les Antillais, et se plaignent qu'ils fassent du prosélitisme religieux.
Depuis le début du procès lundi, Thierry Théophile, le plus arrogant des deux accusés, profère des insultes qui hérissent la cour. La juge qui a instruit le
dossier "une pute, une raclure de blanche"; Les Arabes: "ils égorgent les enfants"; les surveillants de prison: "des nazis".
Les deux cousins éclatent enfin de rire quand un médecin légiste évoque la sauvagerie du meurtre et le fait qu'on retrouvera du sang jusqu'au plafond de la salle de baby-foot où le cadavre de l'Algérien sera découvert.
Verdict vendredi
Les deux hommes demandent à purger leur peine en Guadeloupe, où ils ont été condamnés. Rodrigue Sophie a été reconnu coupable d'un assassinat et d'une tentative d'assassinat d'un policier. Thierry Théophile a été condamné pour meurtre.
Le verdict est attendu vendredi. Ils encourent une peine de réclusion à perpétuité.