Une centaine d'entrepreneurs français dont des Ariégeois ont été victimes d'une gigantesque escroquerie. Candidats pour des prêts, ils payaient des commissions pour débloquer des fonds qui ne sont jamais venus. Une information judiciaire est ouverte.
D'après Le Parisien, des escrocs français, espagnol et portugais ont dépouillé des milliers d'entrepreneurs de par le monde depuis 2005. La banque Union Entrepreneurs Fund (UNENF), censée gérer des fonds de l'ONU depuis Atlanta aux Etats-Unis leur faisait croire qu'elle pouvait leur prêter de l'argent pour monter leur entreprise. Mais il fallait payer des commissions pour débloquer les fonds.
En France, on recense 108 victimes et 40 plaintes ont été déposées. D'autres floués sont aux Etats-Unis, en Europe et au Maghreb. 143 milliards de faux crédits auraient été émis. Pour les victimes françaises, l'addition se monterait à presque 500.000 euros.
Le parquet de Foix a ouvert une information judiciaire pour "escroquerie en bande organisée", "concours à une opération de placement illicite", "blanchiment" et "dissimulation ou conversion du produit d'une escroquerie en bande organisée".
La représentante pour l'Europe de la fausse banque a été extradée vers l'Espagne où est déjà détenu le rabatteur de l'organisation. Des avoirs criminels ont été saisi à la banque Barclays en France.
Par ailleurs, un système pyramidal, illégal en France, avait été mis en place. Les candidats au crédit devaient en recruter d'autres pour alimenter la filière en argent. La gendarmerie de Toulouse tente de recenser les victimes de l'UNENF et de ses filiales, Projeclear ou la Coopérative pour l'Entraide, la recherche et le développement durable international.