Le tribunal correctionnel de Paris commence à examiner ce jeudi 22 Novembre 2012 une affaire de diffamation liée au scandale du Médiator. Le député toulousain Gérard Bapt et le quotidien Libération sont attaqués par les laboratoires Servier.
C'est un article du journal Libération du 7 Septembre 2011 qui a fait réagir le laboratoire Servier. Dans ce papier intitulé "Servier, une entreprise qui développe des méthodes perverses", le député socialiste toulousain Gérard Bapt est interrogé sur le Mediator et sur un autre médicament : le Protelos.
Gérard Bapt qui a présidé la mission d'information parlementaire sur le Mediator explique que Servier a volontairement minimisé les effets indésirables de plusieurs médicaments. "On voit que les laboratoires ont érigé en système le fait de minorer les déclarations indésirables-dit-il-au point de falsifier des cas pour que le décès de patients n'apparaisse pas."
Le laboratoire Servier poursuit en diffamation le journal et le député. 13 témoins dont de nombreux médecins sont cités. Servier réclame 50 000 euros de dommages et intérêts.
En octobre dernier, le laboratoire a été débouté dans une affaire qui l'opposait au Figaro. Servier avait décidé de poursuivre le quotidien pour publication d'un procès verbal d'audition d'une visiteuse médicale pendant l'instruction sur le Mediator.