Le procès en appel de Dieter Krombach, accusé du meurtre de Kalinka, la fille du Toulousain André Bamberski, s'est ouvert ce mardi matin à Créteil. L'accusé est arrivé en fauteuil roulant.
Le procès en appel de l'Allemand Dieter Krombach pour le meurtre de sa belle-fille Kalinka en 1982, a débuté mardi devant les assises de Créteil, mettant de nouveau face à face l'accusé de 77 ans et le père de la victime, le toulousain André Bamberski, qui le traque depuis 30 ans.
Arrivé jusqu'au box en chaise roulante, Dieter Krombach, dont les problèmes de santé avaient émaillé les audiences de première instance, a rejoint son banc d'une démarche mal assurée.
"Bonjour M. Krombach !", lui a lancé le président Hervé Stephan avant de lui faire décliner son identité et de procéder au tirage des jurés qui siégeront jusqu'au 14 décembre.
avait 14 ans, était en parfaite santé et l'autopsie a conclu à une mort inexpliquée. Au procès devant les assises de Paris, les experts se sont rejoints sur l'hypothèse d'une asphyxie due à une régurgitation de substances alimentaires mais sans pouvoir déterminer avec certitude ce qui avait provoqué ce phénomène.
La cour avait choisi de condamner Dieter Krombach pour violences physiques volontaires sur Kalinka, motivées par son attirance sexuelle pour l'adolescente, et ayant entraîné sa mort, non intentionnelle.
Jugé pour meutre, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité si la cour le reconnaît coupable d'avoir volontairement tué la jeune fille mineure.
Trente ans après les faits, André Bamberski a confié aborder le procès "tranquillisé", même si la défense de Krombach entend batailler pour obtenir le renvoi d'une audience qu'elle juge dictée par un "pistolet émotionnel". Le mystère de la mort de Kalinka se double d'un imbroglio judiciaire franco-allemand. La justice outre-Rhin a blanchi le médecin tandis que la France l'a poursuivi et même condamné en son absence en 1995.
Las d'attendre l'exécution de la condamnation, André Bamberski a fait enlever le médecin le 17 octobre 2009 à son domicile de Scheidegg (Allemagne) par des hommes de main qui l'ont abandonné, ligoté, à Mulhouse, le livrant à la justice française.
Lisez ici le dossier complet sur cette affaire avec le rappel des faits depuis 1982.