3 questions à Thierry Bodin, coordonnateur CGT à SANOFI, reçu mardi à l'Elysée.

Les syndicats du groupe Sanofi ont demandé une réunion tripartite direction-syndicats-gouvernement avec "comme préalable la suspension" du plan de
restructuration, mardi lors d'une rencontre à l'Elysée.

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Vous avez demandé en préalable la suspension du plan de resructuration. Quelle est la réponse des conseillers de l'Elysée ?

Thierry Bodin : Cette demande date de juillet dernier. Les conseillers nous ont rappellé que la direction avait déjà refusé mais se sont engagés à réintervenir en ce sens auprès de l'Elysée et du ministère concerné. Une réponse sera apportée à notre demande d'ici la fin de cette semaine.

Qu'attendez-vous de la réunion tripartite direction-syndicats-gouvernement ?

Thierry Bodin : 
L'Etat doit intervenir et prendre ses responsabilités et ceci pour quatre raisons
  1. C'est un problème qui touche à la Santé Publique et l'Etat est garant de la Santé Publique
  2. Cela touche au devenir d'une entreprise et d'une industrie stratégique. L'Etat se doit de garantir l'indépendance thérapeutique de la France, une indépendance mise à mal par le plan de restructuration de Sanofi.
  3. De l'argent public, par exemple sous forme de crédits impôt-recherches, est versé à Sanofi. Puisqu'il y a versement d'argent public, il doit y avoir engagement et contrôle de l'Etat.
  4. Cette entreprise qui génère énormément de bénéfices ne peut détruire des emplois pour augmenter les dividendes de ses actionnaires. A ce propos, les syndicats demandent la dépose d'un projet de loi contre les suppressions d'emplois à visée boursière.
Pour toutes ces raisons, l'Etat est obligé de prendre ses responsabilités.

Comment préserver l'avenir du Centre de Recherches de Toulouse ?

Thierry Bodin : L'avenir du Centre de Recherches de Toulouse passe par son maintien dans Sanofi et par le maintien d'une forte activité de recherche au sein du groupe Sanofi, en France et sur Toulouse, autour des anti-infectieux, en oncologie ou ailleurs. Mon expérience de la fermeture du centre de Recherches de Romainville démontre que de petites entités de recherche sont rarement viables en l'absence d'entreprise majeure à proximité.


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