Une plainte pour "délit de favoritisme" déposée contre Christian Bourquin, président PS de la région Languedoc-Roussillon, après l'attribution en 2012 de 2 marchés à une société de communication.
La plainte, déposée au nom de contribuables à titre privé, d'une association de contribuables et de deux sociétés s'estimant flouées, vise aussi la présidente de la commission d'appel d'offres ainsi que le patron de Sens Inédit, l'entreprise retenue pour les marchés, Pascal Provencel, pour "recel de délit de favoritisme", a précisé à l'AFP Me Olivier Taoumi, l'avocat des plaignants.
Cette action en justice intervient après la confirmation, le 30 octobre par la cour d'appel de Bordeaux, de la condamnation à 2 mois de prison avec sursis du sénateur Bourquin, déjà pour favoritisme. M. Bourquin, à l'époque des faits (1999) président du conseil général des Pyrénées-Orientales, s'est
pourvu en cassation.
M. Provencel, patron à ce moment-là de la société Synthèse à Perpignan et ami de M. Bourquin, a également été condamné par la cour d'appel de Bordeaux à 2 mois de prison avec sursis dans ce dossier. Il s'est également pourvu en cassation.
Dans sa plainte, Me Taoumi met en cause un marché concernant la conception d'outils de communication pour la région pour "un montant d'un million d'euros par an renouvelable sur quatre ans" et un second qui "n'a ni prix ni limite" et porte sur des vidéos.
"Il y avait une société mieux placée", a souligné le défenseur, estimant dans sa plainte, dont l'AFP a reçu une copie, que "les deux procédures de consultations sont irrégulières et portent atteinte au principe de liberté d'accès et d'égalité
des candidats".
Par ailleurs, sans déposer plainte, Me Olivier Taoumi a également envoyé une lettre au président PS de l'agglomération montpelliéraine, Jean-Pierre Moure, pour qu'il résilie "dans l'intérêt général" le marché conclu avec Sens Inédit en vue de la création, le 17 octobre, de "Montpellier Unlimited", la marque économique de la ville.