A Swansea, le Neath-Swansea Ospreys bat le Stade Toulousain 17 à 6.
Le Stade toulousain s'est mis en difficulté dans la poule 2 de la Coupe d'Europe en passant complètement au travers de son déplacement chez
des valeureux Ospreys (17-6) samedi à Swansea, pour subir sa première défaite en quatre journées.
Sans même le bonus défensif, les hommes de Guy Novès font une très mauvaise opération comptable, cédant avec 13 points la tête de la poule à Leicester (14 pts) qui s'est imposé sur le fil à Trévise (14-13).
Il faudra donc absolument engranger un maximum face à Trévise lors de la prochaine journée le week-end du 12 janvier, avant de se déplacer en Angleterre pour une "finale" qui s'annonce à haut risque le week-end suivant.
Le bilan sportif de la rencontre est encore plus inquiétant pour les Stadistes.
Vainqueurs (30-14) le week-end passé des Ospreys qui étaient apparus bien limités, ils ont bafouillé leur jeu et ont semblé complètement démunis dans l'animation offensive en l'absence du demi d'ouverture Luke McAlister, blessé.
"On est déçu car on n'a pas fait le match que l'on attendait de nous, a admis Guy Novès désabusé au micro de Canal +. On ne méritait pas de gagner."
Les partenaires de Thierry Dusautoir, qui a joué 50 minutes après six semaines de convalescence (genou), ont constamment couru après le score au Liberty Stadium, gâchant de nombreuses occasions.
Frustration
En face, les Ospreys ont été portés par l'efficacité de la charnière Fotuali'i - Biggar. Le demi de mêlée samoan a dynamisé le jeu gallois, pour prendre de vitesse une défense toulousaine parfois apathique, quand l'ouvreur gallois misait sur son efficacité au pied, pour valider entre les poteaux les temps
forts de son équipe.
Signe de la frustration des Toulousains, Patricio Albacete a reçu un carton jaune dès la 25e minute pour avoir piétiné un adversaire au sol
alors que son équipe avançait sur un bon groupé-pénétrant.
Les Ospreys ont atteint la pause avec un court avantage (9-6), Doussain, avec une pénalité et un drop, répondant à Biggar.
En seconde période, les Toulousains, trop brouillons dans leurs transmissions, n'ont guère inquiété leurs adversaires. Au contraire, dans la foulée de l'exclusion temporaire de Jean Bouilhou pour un plaquage haut, ils ont encaissé successivement une pénalité puis un essai d'Eli Walker, qui, sur son aile, mystifiait Yoann Huget pour aplatir (17-6, 63e).
Il fallut aussi un superbe geste défensif de Gaël Fickou, qui rattrapait dans l'en-but Beck, pour éviter que l'écart ne se creuse davantage.
Malgré une réaction certaine en fin de match, pour essayer au moins de glaner le point de bonus défensif, les Toulousains ont gâché de multiples occasions, à l'image d'un "deux contre un" piteusement vendangé sur la dernière action par le duo Clerc-Médard alors que l'essai était à portée de main. Comme un symbole du match raté, qui risque de peser lourd au moment des comptes.