En juillet dernie, un homme de 86 ans a trouvé la mort en s'interposant lors du vol de collier à l'arraché de son épouse. Il a succombé des suites de ses blessures. Deux adolescent ont été interpellés.
Deux mineurs ont été mis en examen pour "vols avec violence ayant entraîné la mort" après le décès d'un octogénaire qui avait tenté d'empêcher le vol à l'arraché du collier de sa femme, a annoncé mercredi le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin.
Un mandat de dépôt a été requis à l'encontre des deux jeunes de 16 ans qui encourent pour cette qualification, qui "n'est pas si fréquente", 20 ans de réclusion criminelle puisqu'ils bénéficient de l'excuse de minorité alors qu'ils auraient encouru la perpétuité s'ils avaient été majeurs, a souligné M. Robin, au cours d'une conférence de presse.
Le 4 juillet, vers 14h00, le couple de personnes âgées attendait un taxi à la sortie d'une clinique de Montpellier, quand deux mineurs en scooter, dont un n'avait pas encore 16 ans au moment des faits (15 ans et 9 mois), l'avaient agressé pour voler le sac à main de la femme, 84 ans, avant de
se rabattre sur son collier en or.
Le mari, 86 ans, avait voulu protéger son épouse et s'était interposé. Mais l'un des agresseurs lui avait serré puis tordu le cou, entraînant une luxation des deux premières vertèbres cervicales, et enfin jeté au sol, a précisé le magistrat. La victime était décédée des suites de ses blessures deux jours plus tard.
Le plus jeune des deux agresseurs présumés, celui qui conduisait le scooter, a reconnu les faits et mis en cause son complice, lequel, en revanche, a nié tout au long de sa garde à vue son implication dans cette affaire, a souligné le procureur de la République.
Ces deux jeunes, très connus des services de police, avaient été interpellés le jour même pour un vol de collier commis une heure plus tard. Ils avaient été condamnés le 2 août à huit mois de prison, dont quatre mois ferme pour l'un et huit mois avec sursis pour le plus jeune qui ne pouvait être incarcéré.
Pour l'enquête sur l'agression du couple d'octogénaires, plus de cinq mois de travail ont été nécessaires au groupe spécialisé mis en place par la Sûreté départementale,qui ne disposait d'aucun témoignage et seulement d'une trace partielle d'ADN sur le vêtement de l'octogénaire décédé.
"Nous avions interpellé ces jeunes gens très rapidement pour d'autres faits. Cela nous a aidés. Mais nous devions ficeler le dossier criminel", a expliqué le commissaire