Castres, qui reçoit dimanche (16h00) le Stade toulousain, voudra lors de ce match de la 14e journée de Top 14 profiter de l'occasion pour dépasser au classement un champion de France un peu ébranlé par deux défaites consécutives.
Un troisième revers des Toulousains, Coupe d'Europe et Top 14 confondus, certes à l'extérieur, pourrait avoir un impact sur les champions de France à l'aube de 2013, après un mois de décembre "difficile" selon leur capitaine Thierry Dusautoir.Les Toulousains se sont également rendus le mois de janvier "délicat", notamment en Coupe d'Europe. Une nouvelle contre-performance marquerait
aussi les esprits, les protégés de Guy Novès n'ayant plus perdu trois fois d'affilée depuis le 3 juin 2008.
Et l'idée d'une éventuelle défaite à Pierre-Antoine n'est pas absente des esprits.
"Les Castrais sont en pleine forme, on va chez eux, ce ne serait pas illogique qu'on perde encore une fois", a admis l'arrière Clément Poitrenaud.
Avec huit victoires consécutives, dont trois européennes, et dans un stade où ils sont invaincus cette saison, malgré les réceptions de Clermont ou du Racing Métro, les Castrais font figure de favoris, d'autant que les Toulousains n'y ont plus gagné depuis octobre 2008.
"Respect"
Un CO qui, pour "ce match très excitant", selon le capitaine Mathias Rolland, devrait se présenter quasiment au complet, Max Evans, en reprise, et Ibrahim Diarra, suspendu, étant les seuls à manquer le rendez-vous. "Un derby sans haine, avec de la rivalité mais avec du respect entre les deux clubs", pour le futur manageur du club.
Jamais depuis trois ans, Castres et son buteur Rory Kockott n'avaient été à pareille fête face à leur voisin. C'est pourquoi entraîneurs et joueurs seront méfiants, car "la bête n'est pas morte", comme le rappelait Novès mercredi.
"On a bien compris que les Toulousains allaient être déterminés après leurs deux dernières défaites", a souligné l'entraîneur Laurent Labit.
D'autant que les Stadistes devraient retrouver Poitrenaud, Fritz et Beauxis, absents ces dernières semaines, pour un match qu'ils ont préparé
avec "sérieux" et "cohérence".
"Cela faisait trois semaines qu'on ne pouvait pas bosser. On était à flux tendu, notamment derrière", a noté Vincent Clerc pour qui "peu importe notre adversaire du week-end, notre objectif est plus dans le contenu que dans le résultat final".