L'équipe de France de rugby s'est inclinée hier devant le Pays de Galles. C'est sa deuxième défaite d'affilée dans le tournoi des VI nations.
C'est une sévère défaite pour le XV de France. Les Bleus se sont inclinés samedi devant le Pays de Galles pour la seconde journée du tournoi des VI nations. C'est leur deuxième défaite en deux matches dans le tournoi, 6 à 16.
Après avoir perdu 16 ballons - et le match (23-18) - face à l'Italie dimanche dernier, les Bleus ont une nouvelle fois gâché trop de munitions d'attaque pour espérer l'emporter.
Le plus flagrant fut "ce deux contre un d'école" dixit le sélectionneur Philippe Saint-André, vendangé par l'arrière Yoann Huget (20e), coupable d'avoir feinté la passe à Wesley Fofana plutôt que de lui donner. A 5 mètres de l'en-but, l'essai était au bout.
"On a été maladroit sur les ballons de récupération, on n'a pas su jouer les surnombres qu'on s'était créés. On aurait pu passer devant au score", se lamentait au sortir du match Saint-André, dépité par le manque de réalisme de ses joueurs.
Ainsi ressassera-t-il sans doute cette belle percée de Benjamin Fall (30e) sur son aile et depuis les 22 mètres français, qui tapait deux fois de suite par dessus avant de perdre le ballon.
Ou encore cette grosse séquence de près de deux minutes, avec un intéressant enchaînement de ballons portés et "pick and go" (32-34e) qui se soldait par une pénalité contre les Français, pour une énième faute au sol, où ils ont été dominés. Que dire aussi de ce drop, manqué par François Trinh-Duc, à peine entré en jeu à l'arrière, sur les 22 mètres gallois et quasiment face au poteau, alors que les Bleus avaient la main sur le ballon et pouvaient sans doute espérer mieux au large ?
Plus généralement, les Bleus ont été handicapés par leur manque d'inspiration dans l'animation offensive, à l'image de la charnière Machenaud-Michalak, si bien huilée lors des tests de novembre et qui grince méchamment depuis.
"Je ne suis pas tout seul sur le terrain, rétorquait Michalak. Si on manque de solutions, c'est parce qu'on ne se déplace pas assez tous. Si on arrive à mettre au fond nos premières actions, on se met à l'abri et ensuite on aurait peut-être joué plus libéré mais là on est resté frustré."
Saint-André et ses adjoints Patrice Lagisquet et Yannick Bru ont deux semaines pour donner un regain d'efficacité au XV de France. Face à l'Angleterre à Twickenham le 23 février prochain, ce déficit de réalisme pourrait être encore plus cruel.