Co-fondateur du groupe "Citoyens pour le Dialogue", Erick Lebahr, avocat toulousain et père d'une enfant scolarisée à Ozar Hatorah a croisé la route de "l'assassin", comme il le nomme, et à plusieurs instants de sa vie.
Au lendemain des violences perpétrées en mars 2012 à Toulouse et Montauban, Erick Lebahr a voulu unir les toulousains autour des valeurs de la République. Avec un collectif, il a co-fondé le groupe groupe "Citoyens pour le Dialogue" qui vient de rédiger un Manifeste.
Invité du journal de France 3 Midi-Pyrénées à 19h dimanche 17 mars, cet avocat de profession a souligné la trop grande importance donné à Mohamed Merah dans la hiérarchie de l'information. "La valeur des choses, ce n'est pas 5 minutes pour les juifs, 5 minutes pour les assassins, 5 minutes pour Hitler", a-t-il dit.
Coïncidence, deux ans avant les tueries de Toulouse et Montauban, Erick Lebahr a reçu à son cabinet le jeune Mohamed Merah qui sortait alors de prison et cherchait un avocat. Jamais il ne se serait douté de ce qui se cachait derrière ce jeune délinquant. Mais c'est "l'innommable" qui a marqué la vie de cet homme : une minute après le drame de l'école juive , il était présent sur place pour conduire sa fille Sophia à l'école Ozar Hatorah et n'oubliera jamais. Un livre hommage aux victimes "Toulouse, l'innocence assassinée" rend hommage aux victimes, insiste sur le vivre-ensemble. Il se termine ainsi "Puisse l'étoile de Myriam nous montrer le chemin..."