Latécoère dément vouloir relocaliser ses emplois en Tunisie vers la France et le Mexique mais parle de "réduction"

Alors que le groupe aéronautique a présenté des bénéfices 2012 en baisse, Latécoère dément vouloir relocaliser des emplois en Tunisie, où le climat social et politique est extrêmement tendu, vers la France et le Mexique. L'entreprise toulousaine parle de "réduction" de sa production tunisienne.

Un porte-parole de l'équipementier aéronautique Latécoère a démenti auprès de France 3 Midi-Pyrénées, les informations publiées par la presse spécialisée en aéronautique et économie, selon lesquelles l'entreprise envisagerait de retirer sa production de Tunisie où le climat social et politique est difficile. 

"Nous avons décidé de changer de stratégie industrielle pour sécuriser la production" en diversifiant les implantations, a déclaré dans le même temps le président du directoire, François Bertrand.
Latécoère veut désormais répartir la production de systèmes de câblage d'avions dans les deux pays, en la diminuant en Tunisie et en l'augmentant au Mexique, a-t-il expliqué lors de la présentation des résultats annuels.

Les troubles politiques et sociaux, avec une série de grèves et de désorganisation des transports publics et du port de Tunis ont obligé l'équipementier à "un délestage massif" de la production en Tunisie. Il a dû mettre en place des ateliers temporaires en France, recruter et former de nouvelles équipes.

Les effectifs en Tunisie, où Latécoère est implanté depuis 15 ans, vont être ramenés de 900 personnes avant la crise à 700 personnes cette année, a précisé M. Bertrand.

Au Mexique, où le groupe avait décidé dès 2011 d'ouvrir une nouvelle usine de cablage dans l'Etat du Sonora, proche des Etats-Unis, les effectifs doivent passer d'une centaine actuellement à 250 à la fin de l'année. En 2014, l'usine de Sonora produira également des aérostructures: tronçons de fuselage et portes d'avions.

D'ici 2015, Latécoère prévoit d'employer 500 personnes au Mexique, proche de deux de ses gros clients, l'américain Boeing et le canadien Bombardier, et où les coûts horaires sont moitié moindres qu'aux Etats-Unis.

L'équipementier aéronautique Latécoère a vu ses bénéfices chuter l'an dernier mais se montre optimiste pour l'année en cours en tablant sur une nouvelle progression de ses ventes et une amélioration de sa rentabilité opérationnelle. Le bénéfice net du groupe a été divisé par plus de deux en 2012, à 3,1 millions d'euros contre 6,6 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaire lui a fortement progressé de 11,8%, à 643,6 millions d'euros.

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