Les casseurs s'en prenaient notamment aux boutiques de téléphonie mobile. Ils avaient sévi en grande partie en Midi-Pyrénées. Ils ont été interpellés et mis en examen à Montpellier. Leur signature : ils travaillaient à la disqueuse thermique.
Douze personnes ont été mises en examen pour "vols aggravés en bande organisée", soupçonnées d'avoir dévalisé une vingtaine de boutiques à la disqueuse thermique, a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de Montpellier.Le gang dit "des disqueuses thermiques" aurait dérobé des téléphones mobiles, des lecteurs MP3, des tablettes, lors de raids nocturnes dans l'Hérault, l'Aveyron, le Gers, les Landes, les Deux-Sèvres, la Gironde, la Haute-Garonne, le Lot et la Corrèze, a indiqué le procureur Brice Robin.
Parmi ces 12 personnes, six, connues des services de police, ont été écrouées dimanche tandis que les six autres ont été placées sous contrôle judiciaire. Les gendarmes de la section de recherches de Montpellier ont saisi 313 téléphones, des lecteurs MP3, des tablettes, d'une valeur marchande estimée à 200.000 euros ainsi que 25.000 euros en liquide et trois disqueuses thermiques.
Pour le colonel Sylvain Noyau, commandant de cette section, "le gang était très bien organisé et écoulait les objets volés après la découpe des rideaux métalliques à la disqueuse thermique, via deux receleurs qui venaient en avion de Sétif (Algérie) et qui repartaient avec la marchandise dans des valises
depuis l'aéroport de Lyon". "Achetés 200 à 300 euros ici, les téléphones et tablettes volés étaient revendus jusqu'à 600 euros en Algérie", a-t-il ajouté.
La plupart des suspects ont été arrêtés dans un campement de gens du voyage à Marseillan (Hérault). Ils effectuaient jusqu'à 1.500 kilomètres de trajet la nuit en utilisant des voitures volées pour opérer, selon le procureur. L'enquête confiée à l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) avait débuté après deux casses de boutiques de téléphonie début décembre, près de Montpellier.