Françoise Larribe, l'ex-otage et épouse de Daniel Larribe, l'un des otages français enlevés par AQMI en 2010, a exprimé mercredi son espoir de voir renouer le dialogue avec les ravisseurs, au moment du retrait des forces françaises au Mali. Le contact avec les négociateurs est actuellement rompu.
Cela fait maintenant près de mille jours que Daniel Larribe, originaire du Lot, est retenu au Mali par AQMI (Al-Qaïda au Mahgreb Islamique).
Daniel Larrive a été enlevé à Arlit au Niger, le 16 septembre 2010, avec sa femme et trois compagnons Thierry Dole, Pierre Legrand et Marc Féret, collaborateurs comme lui du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom.
Françoise Larribe, malade, un Togolais et un Malgache également capturés ont été libérés le 24 février 2011. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui avait reçu leurs familles le 3 janvier leur avait alors affirmé qu'ils étaient "vivants et en bonne santé", malgré des conditions de détention "très dures".
Contact rompu
Mais il y a quinze jours, le président François Hollande, à l'Elysée, a reconnu devant les familles des otages que le contact avec les négociateurs étaient rompus. Leur trace est perdue totalement, d'après Françoise Larribe.
A Montpellier où elle s'est rendue mercredi à l'occasion du déploiement d'une banderole en hommage aux otages, Françoise Larribe a avoué vivre dans "la peur de l'ignorance de leur sort" mais voulant malgré tout "garder confiance". Elle espère surtout que le retrait des forces françaises engagées au Mali va permettre de reprendre les négociations.
- "J'espère que le retrait des troupes va fluidifier les échanges et renouer un dialogue, tout au moins avec des intermédiaires", a-t-elle notamment déclaré.