La jonction a parfaitement réussi. L’impressionnant tunnelier « Canigou », poursuit l’excavation de la partie nord de la galerie technique de l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne.
Le 17 octobre dernier, à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), Dominique Maillard, Président du Directoire de RTE, José Folgado, Président de REE et Carlos Collantes, Président d’Inelfe , ont lancé le début des travaux de percement des Pyrénées, côté Français, pour le passage de l’interconnexion électrique France – Espagne sous le massif montagneux.
La galerie technique devrait être achevée fin 2013.
Conçu pour travailler la roche dure aussi bien que les zones de failles géologiques ou les roches friables, Canigou dispose d’un bouclier coupant de 4,3 mètres de diamètre, et mesure 11,5 mètres de long. A ce premier segment s’ajoute un train suiveur d’une longueur totale de 300 mètres environ.
Le tunnelier côté Français complète ainsi le travail de son jumeau espagnol « Alberas », pour creuser une galerie longue de 8,5 kilomètres et de diamètre 3,5 mètres dans le massif pyrénéen des Albères, reliant La Junquera et Montesquieu-des-Albères. De son côté, le tunnelier espagnol, parti début mars 2012 de la tête sud située à la Junquera, a déjà creusé plus de trois kilomètres.
Les deux tunneliers ont été spécialement conçus et fabriqués pour ce projet par l’entreprise allemande Herrenknecht. Les machines ont été acheminées par mer jusqu’au port de Palamós (Espagne), puis par route.
Avec une longueur totale de 65 km en technologie souterraine, à courant continu et à ce niveau de puissance (2 fois 1000 MW), l’interconnexion électrique France-Espagne constitue une première mondiale.
La mise en service de cette liaison électrique est prévue pour fin 2014.
Rappelons que l'interconnexion électrique participera au renforcement de l'approvisionnement énergétique régional et permettra une meilleure intégration des énergies renouvelables sur le réseau, tout en contribuant à la création du marché européen de l’électricité. Par ailleurs, Inelfe a participé au développement économique régional à hauteur de 20 millions d'euros depuis le début du chantier, au travers de contrats commerciaux notamment.