La gestion de l'irrigation en questions
Le député du Gers a parcouru plusieurs territoires soumis aux contraintes d'irrigation. Il met l'accent sur plusieurs points :- Les enjeux liés au partage de l'eau
- Les modes d'irrigation
- La mise en oeuvre de la réforme sur les quantités d'eau prélevables pour l'irrigation, née avec la Loi sur l'eau du 30 décembre 2006.
- La nécessité d'anticiper le changement climatique
L'état des lieux
Chaque année en France, il tombe environ 500 milliards de m3 d'eau. Il en reste 170 milliards disponibles. Selon Philippe Martin, l'irrigation n'en consomme que 4 à 5 milliards. Le député souligne que contrairement à une idée reçue, l'irrigation ne représente que très peu d'eau. De même, les surfaces irriguées ne représentent que 6% des surfaces agricoles.
La part des zones irriguées pour l'agriculture en Midi-Pyrénées
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© Extrait du rapport de Philippe Martin
Il souligne également que certaines pratiques ont déjà commencé à changer dans le monde agricole, qui s'oriente depuis les récentes sécheresses vers des cultures moins gourmandes en eau comme le montre cette infographie :

Evolution de la part des cultures entre 2000 et 2010
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© Extrait du rapport de Philippe Martin
Quelles solutions ?
Philippe Martin préconise de s'appuyer sur une politique plus proche des territoires pour :- sécuriser l'approvisionnement en eau des agriculteurs
- favoriser les consensus locaux
- alléger la règlementation en matières de retenues d'eau
Le rapport en intégralité ici :
Les réactions du monde agricole
La Coordination Rurale et l’Organisation des Producteurs de Grains voient dans ce rapport une approche globalement positive de l’irrigation. Même si certains points sur la culture du maïs auraient mérité selon elles d’être mieux pris en compte. La coordination rurale souligne "des propositions qui vont dans le bon sens".La Confédération Paysanne ne semble pas du même avis. Elle souligne même sur son site internet ne pas avoir été invitée à rencontrer Philippe Martin lors de ses consultations.