Cela fait plus de mille jours que Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dol sont otages d'Al Qaïda au Sahel. Ce samedi, leurs proches et leurs soutiens se sont réunis dans plusieurs villes de France, dont Saint-Céré dans le Lot, d'où est originaire Daniel Larribe.
Un lâcher de ballon est venu symboliser l'espoir des familles des otages.
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© France 3 Midi-Pyrénées/Eric Marlot
Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dol ont été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger.
"Les otages sont des citoyens comme vous, comme nous. Doit-on pour cela les oublier, les abandonner ?", a déclaré Claude Larribe, le frère de Daniel Larribe.
Un cap insoutenable
La femme de Daniel Larribe, Françoise, elle aussi enlevée le 15 septembre 2010 puis relâchée en février 2011, était présente au rassemblement parisien. Son neveu, Aurélien Pigeat, s'est exprimé à cette occasion : "Mille jours, c'est un cap insoutenable mais l'espoir est toujours là de les retrouver vivants".
Des rassemblements ont eu lieu également à Nantes, Nîmes, Valence, aix-en-Provence et Orléans.
A Saint-Céré, d'où la famille Larribe est originaire, Claude Larribe a exprimé ce que ressentent tous les proches des otages : une grande impatience.
"La discrétion cache une profonde inaction. Tous les états, même les plus fermes, trouvent toujours, quand ils l'ont décidé, des voies de dialogue et de négociation", a précisé Claude Larribe.
Françoise Larribe, épouse d'un des quatre otages au Sahel, s'est exprimée à Paris.
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Une famille porte plainte
Les familles en effet mettent en doute l'efficacité de l'action gouvernementale. L'une d'entre elles, celle de Pierre Legrand, a même porté plainte cette semaine auprès de la justice française pour obtenir des informations et dénoncer de possibles manquements à la sécurité d'Areva et d'une filiale de Vinci, employeurs des otages.
Interrogé samedi matin par l'AFP, Frédéric Cauhapé, beau-frère de Marc Féret, a assuré que cette plainte n'était pas portée "par l'ensemble de la famille Legrand". Il a ajouté que les "autres familles sont mobilisées actuellement uniquement pour les ramener", ajoutant : "chaque chose en son temps, on verra plus tard pour établir les responsabilités".
Pour autant, Frédéric Cauhapé a dit que les autres familles ne "condamnaient pas la démarche" de la famille Legrand.
Peu après, lors d'une conférence de presse tenue à Paris au cabinet de Maître Olivier Morice, Alain Legrand, le père de Pierre, a dit qu'il était "très important d'avoir des réponses précises" sur les responsabilités des employeurs dans les mesures de protection prises avant les enlèvements.