L'association Ferus lance un appel à tous les utilisateurs de la montagne. Elle les invite à participer à une opération de vigie pour les ours après les récentes prises de position des anti-ours et leurs menaces de braconnage.
Après les récentes prises de position radicales des anti-ours en faveur du braconnage, l'association FERUS lance une action de vigie pour protéger les ours dans les Pyrénées.Soyez vigilants, attentifs et à la recherche de tout indice qui peut faire penser à une action de braconnage d’ours (carcasses, pots de miel remplis de verres pilés, agitation inquiétante sur un secteur de présence de l’ours…)" FERUS
L'association en appelle à tous les utilisateurs de la montagne sur les secteurs susceptibles d’être fréquentés par les ours et les invite à lui communiquer tout signe suspect. Elle rappelle par ailleurs sur son site internet que l'ours est une espèce protégée et que "tout acte de destruction ou de tentative de destruction d’espèces protégées en bande organisée est puni de 7 ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende."
Un contexte tendu
Cette vigie-ours s'inscrit dans un contexte plus que tendu entre pro et anti-ours. Le 8 septembre dernier, le dérochement d'une trentaine de brebis sur l'estive de Pouilh en Ariège a cristallisé la colère des anti-ours et notamment de l'Association pour le Développement Durable de l'Identité des Pyrénées (ADDIP). Ils attribuent ce dérochement à une attaque d'ours. Les agents de l'Office national de la Chasse et de la faune Sauvage (ONCFS) venus expertiser les bêtes trois jours plus tard l'ont fait sous le regard exaspéré et les invectives de nombreux éleveurs venus de toute l'Ariège. Beaucoup ont rappelé ce jour-là leur opposition à l'ours et leur envie de s'en débarrasser."Les ours, vous les reprenez. Sinon on s'en occupe." Bruno Besche-Commenge, porte-parole de l'ADDIP