Grève à la SNCF ce jeudi contre la réforme ferroviaire

Les cheminots sont appelés à faire grève jeudi pour contester la réforme ferroviaire, laissant augurer des perturbations qui seront connues ce soir. Le préavis court de mercredi à 19H00 à vendredi 08H00.

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Le préavis, qui démarre mercredi à 19h et doit s'achever à vendredi 08h. Les prévisions de trafic seront connues ce mardi dans la soirée. Les cheminots doivent se déclarer comme grévistes au minimum 48H avant. Tous les trains circulant "seront connus la veille", a affirmé le président de la SNCF Guillaume Pepy en s'engageant à ce qu'il n'y ait pas de mouvement de grève pendant les fêtes de fin d'année.

La réforme ferroviaire contestée


Le projet de réforme ferroviaire est le principal motif de la grogne même si s'ajoutent comme en juin des revendications sur l'emploi, les conditions de travail et les salaires. Examiné le 16 octobre par le conseil des ministres, le projet doit être débattu au parlement après les municipales de mars. Les syndicats redoutent qu'il n'aboutisse à un "éclatement" du système ferroviaire.

Celui-ci prévoit de rassembler l'exploitant ferroviaire SNCF et le gestionnaire d'infrastructures Réseau Ferré de France (RFF) en un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) chapeautant deux branches, SNCF Réseau et SNCF Mobilités, chacune constituée en Epic. L'objectif de la réforme, qui doit voir le jour le 1er janvier 2015, est double : stabiliser la dette du système ferroviaire (40 milliards d'euros) et préparer l'ouverture à la concurrence du transport de voyageurs.

Le transport ferroviaire mis à mal ces derniers mois


En Midi-Pyrénées, le 25 novembre dernier, un rail brisé a été découvert entre Toulouse et Tarbes. 7 trains seraient passés dessus, sans dommage heureusement. La CGT affirme que "l'on a frôlé la catastrophe " et "dénonce la suppression de 100 postes de cheminots chargés de l'entretien des voies depuis 3 ans en Midi-Pyrénées".  Le morceau de rail est actuellement analysé dans le laboratoire de la SNCF à Saint-Ouen près de Paris. On ne connaît pas encore les résultats des analyses. Un autre rail cassé mais de moindre importance avait  fait l’objet d’une intervention dans le secteur de Montréjeau une semaine auparavant.

Depuis la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, qui avait fait sept morts et de nombreux blessés cet été, les syndicats de cheminots dénoncent avec virulence l'état de vétusté préoccupant du réseau ferroviaire et les suppressions de moyens pour l'entretenir et le vérifier.

La CFDT ne rejoint pas le mouvement


Selon la CGT Cheminots, 197 préavis locaux ont été déposés en plus du préavis national. "Nous pensons donc être dans des niveaux similaires à juin", a indiqué son secrétaire général Gilbert Garrel. La précédente grève en juin avait été suivie par environ 70% des agents de conduite et des contrôleurs, perturbant fortement le trafic de quatre trains sur dix en moyenne.

"Dans les faits, le projet crée trois entreprises publiques. Cela ne garantit ni la cohésion économique, ni la cohésion sociale et encore moins la cohésion technique nécessaire", affirme M. Garrel (CGT Cheminots). CGT, Unsa et SUD-RAIL reprochent aussi à la SNCF de vouloir "anticiper" la réforme, qui impliquera la renégociation d'accords sur les règles de travail, avant le débat au parlement.

Les syndicats craignent aussi que le financement de la réforme se fasse "sur le dos des cheminots" par la recherche de gains de productivité conduisant à une "dégradation des conditions sociales et de travail", explique M. Garrel.

La CFDT est le seul syndicat à ne pas participer au mouvement. Dans un communiqué, elle "déplore" même cette grève et "pointe le risque que le gouvernement enterre cette réforme" alors que "des garanties fortes ont été obtenues" selon elle.


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