Hier soir, à Paris, au Théâtre des Cultures du Monde, il y avait du beau monde pour la présentation publique de "Dialogue avec Navegante" (Le Diable Vauvert). Le livre regroupe autour d'un bref texte de José Tomás les analyses et commentaires d'éminents universitaires et de brillants commentateurs.
Oui le théâtre était plein de journalistes, de tauromaches venus de partout, d'académiciens, de Nîmois, de Biterrois. Il y avait des gens de théâtre et des gens de radio. Il y avait toutes sortes de personnalités, exactement ce qu'il faut pour qu'une soirée soit réussie : philosophes, ethnologues, artiste conceptuel, artiste pas conceptuel, pique-assiettes parisiens, photographe d'art, photographe de reportage, spécialistes de ceci et spécialistes de cela.
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On mangea du jambon espagnol et on but de l'apéritif provençal. On causa beaucoup. On fit dédicacer le fameux livre. On écouta sagement François Zumbiehl qui présenta, l'un après l'autres tous les auteurs. On applaudit à la projection d'un remontage de "Ce Monsieur" l'émission que nous avions consacrée au solo du maestro le 16 septembre 2012 à Nîmes. On admira Denis Podalydès, accouru en toute hâte d'un théâtre voisin pour lire le texte du maestro.
Mais quand José Tomás prit la parole, tout le monde vit la différence. Entièrement vêtu de noir, coiffé d'un chapeau noir qu'il enleva dès le début de son allocution comme un matador se découvre s'il fait pour la première fois le paseo dans une arène, il prononça un discours bref, nimbé d'humour et de doute. Il expliqua, avec cette éloquence sobre qui caractérise sa tauromachie, sa passion et ses doutes. Puis il signa quelques livres, refusa de répondre aux questions sur la temporada à venir et fila vers l'aéroport.
Direction le Mexique, d'où il était venu le matin même.
("José Tomas ovationné à Paris" - reportage signé Elise Galan/Didier Bonnet)