Reprenons: Juli, Morante, Manzanares, Perera et Talavante refusent de défiler en 2014 à la Maestranza. Motif résumé et évoqué par l'empresario Canorea: " revoyez vos tarifs et exigences. C'est la crise pour tous ". Deuxième round...  

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        Querétaro est une importante ville mexicaine, à trois heures de voiture au nord de la capitale, si le trafic le permet. La plupart des figuras espagnoles y ont établi leur camp de base pour la saison hivernale. Il semble que l’idée du veto : « On ne défilera pas à la feria de Séville 2014 si les impresarios Canorea-Valencia sont encore aux manettes », signé conjointement par Morante, El Juli, Manzanares, Perera et Talavante, ait été pensé, si ce n’est « pondu », à Querétaro. Soit ou pas.
Il y a trois jours, Eduardo Canorea, lors d’une réponse aussi brève que lapidaire, n’a tenu à s’excuser qu’envers José Tomas (absent de la Maestranza depuis 2002) auquel étaient dirigés les propos suivants : « S’il veut toréer en encaissant toute la recette du jour, qu’il parte au Sénégal… ». Vis-à-vis des cinq autres toreros, aucune marche arrière : « Ces gens-là se croient au temps béni des colonies, ils ne veulent pas baisser d’un centime leurs cachets, ils vivent sur une autre planète » fut l’esprit des déclarations de Canorea au cours d’un brunch de presse.
Ces cinq figuras du veto semblent plutôt se plaindre de la forme que du fond. Du style : « Canorea nous manque de respect, nous traite comme des gueux ». Tentative de noyer le poisson, d’éluder le vrai problème qui dure depuis trois siècles et se base sur le principe immuable de « pas un euro de moins ». Entre-temps la crise est passée par-là et chaque jour frappe un peu plus.
 Mercredi 18 décembre 2014, ce sont certains employés de la Maestranza (portiers, guichetiers, gens de piste) qui appellent à un statut général comme leurs homologues de Madrid ou Bilbao. Une minorité télécommandée ?
Hier à midi, jeudi 19 décembre, l’ANOET et l’AJOVET , les deux associations des impresarios taurins, réunies à Madrid, ont porté leur entier soutien, au nom, entre autres, de la non ingérence dans les entreprises privées, à Canorea (en mettant les pieds dans le plat, il déblaie devant la porte de tous ses confrères) tout en demandant, os à ronger, un dialogue avec les cinq toreros du veto.
Au même moment, Monsieur José Ignacio Wert, le Ministre de la Culture espagnol présentait le « Pentauro », plan stratégique national de tauromachie, composé de 5 axes, 20 programmes et 46 mesures à trouver et concrétiser. Suerte.
L’acte II sévillan se termine avec une information qui peut éclairer la suite des évènements : à ce jour, les Maestrantes, le groupe de propriétaires des arènes demeurent muets. Questionnés sur le fait de savoir s’ils avaient reçu le communiqué du veto qui leur était aussi adressé, pas de réponse. Tout le monde à ses calculettes…
En attendant « Tela de araña », Acte III, quelques images du festival taurin du 12 Octobre à la Maestranza. Quatre des cinq (sauf Perera) du veto, au paseo. A la muleta, Morante puis Manzanares Jr.

Zoc.




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