Les espoirs du Front National pour les municipales en Languedoc-Roussillon

Le 22 avril 2012, le Gard votait à 25,51% pour Marine le Pen et la plaçait en tête des candidats à la présidentielle. Quelques jours plus tard, le Gard élisait Gilbert Collard, l'un des deux députés favorable au F.N. C'est dire pourquoi le F.N. espère beaucoup des prochains scrutins dans la région.


Saint-Gilles, Béziers et Perpignan figurent parmi les 10 villes gagnables par le Front National selon un cadre du parti frontiste.

Saint-Gilles grâce à la candidature du député Bleu-marine Gilbert Collard, Béziers avec celle de Robert Ménard journaliste.

Marine Le Pen de passage à Montpellier le 17 janvier expliquait :

"Compte tenu des résultats que le FN a pu obtenir par le passé et du soutien qui est apporté à M. Ménard dans cette candidature, il y a un vrai suspense" à Béziers".


Et si Perpignan devenait la plus grande ville Front national de France ?
Pour les concurrents de Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, la question n'a rien de farfelue et promet une campagne municipale à couteaux tirés. Perpignan et ses 120.000 habitants, capitale des Pyrénées-Orientales, le FN en a fait un objectif prioritaire.

Le chômage frôle les 16% dans le département. Le rejet du travailleur étranger, notamment espagnol, y est répandu.
Le vote des importantes communautés de pieds-noirs et de harkis passe pour toujours peser lourd. Trois des principaux prétendants (M. Aliot par sa mère, le maire sortant Jean-Marc Pujol et le candidat socialiste Jacques Cresta) sont issus de la communauté des rapatriés d'Algérie.

La nouvelle image du FN

"Les gens ont une autre image du FN: quand ils me voient, ils se disent: "il a l'air normal", dit Louis Aliot. "Marine rencontre mes amis, mes connaissances; ils voient bien qu'on n'est pas des affreux jojos, casque à pointe, panzer garé devant la porte", dit-il.

Le FN a enregistré dans ce département frontalier de l'Espagne -l'un des plus pauvres de France- certains des plus hauts scores de son histoire depuis l'élection à l'Assemblée nationale de l'ex-OAS Pierre Sergent en 1986.

C'est ce que Michel Wieviorka appelle le deuxième FN dans son livre " le Front National entre extrémisme, populisme et démocratie".
La promotion du FN comme figure ordinaire et acceptable c'est ce que décrit Danielle Floutier dans le recueil publié par le diable Vauvert : Vote FN pourquoi ?

 

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